Le SAV de la course du Grand Prix de Belgique 2014
|Le SAV de la F1 est revenu, dans une émission en direct, sur la victoire de Daniel Ricciardo (Red Bull) au Grand Prix de Belgique 2014, devant Nico Rosberg (Mercedes) et Valtteri Bottas (Williams). Vous y découvrirez les résultats de vos Top 10 mais, en attendant, nous vous invitons à découvrir les résultats commentés de ceux que vous avez classés au-delà de la dixième place.
22ème – Marcus Ericsson (0 pt)
Rapidement débarrassé de l’épine Lotterer, le Suédois n’avait plus, comme seul concurrent à sa mesure, que Chilton, lui-même libéré par le problème de Bianchi dès les premiers tours. Dans la bataille entre les seconds couteaux des petites écuries, Ericsson a finalement vendu chèrement sa peau, n’échouant qu’à six dixièmes de la Marussia n°4, pourtant bien plus fringante.
21ème – Max Chilton (7 pts)
Terminer 16ème d’une course à laquelle il ne devait pas participer, cela a sans doute de quoi satisfaire le Britannique. Difficile, cependant, de s’enthousiasmer devant la performance du pilote Marussia qui termine quelques dixièmes devant la Caterham rescapée. Pourtant, Chilton y parvient : “Je suis ravi de la manière dont la course s’est déroulée, en particulier après avoir passé Ericsson à la toute fin.” Son seul mérite aura sans doute été – au contraire de son équipier – de rester loin du grabuge dans le premier tour.
20ème – Esteban Gutiérrez (8 pts)
Suite à une qualification un peu en berne, Esteban Gutiérrez arrive à remonter de la 20ème à la 15ème place, se positionnant ainsi juste derrière son coéquipier. Pour cela, il aura certes profiter des abandons des deux Lotus mais il est à noter qu’il aura également réussi à dépasser une Marussia. Un véritable petit exploit vu la mauvaise forme de l’écurie : “Durant toute la course j’ai beaucoup bataillé avec les pneus medium. Cela a rendu les choses compliquées et nous a mis dans une situation difficile. Notre rythme était trop lent pour finir la course dans les points.”
19ème – Adrian Sutil (10 pts)
Parti 14ème sur la grille et arrivé 14ème malgré l’abandon d’une voiture devant lui, c’est une course bien anonyme que nous a livré le pilote Sauber même s’il semble s’en satisfaire : “Ça a été une course excitante, mais 14ème était notre maximum aujourd’hui.”
18ème – Pastor Maldonado (12 pts)
Quand ce n’est pas une bourde de sa part, c’est la malchance qui le guète. Ainsi, à peine sa deuxième boucle entamée, le Vénézuélien a-t-il dû abandonner sur suspicion de casse de l’échappement. Ceci dit, il reste confiant : “Nous nous attendions à un week-end difficile […], cependant la voiture semblait compétitive et régulière. Il aurait peut-être été possible de se battre avec Sauber et Force India pendant la course.”
17ème – Jules Bianchi (73 pts)
Le Français n’a pas pu profiter longtemps de sa 16ème place sur la grille. Dès le premier virage le voilà la roue arrière gauche éventrée par l’aileron avant de Grosjean, ce qui l’oblige à rentrer au stand pour changer ses pneus. La course déjà bien mal partie, il ne réalisera qu’un seul autre arrêt au 23ème tour et finira par abandonner 16 boucles plus tard, sur un problème de boite de vitesses, après avoir longtemps passé la course à la 20ème place.
16ème – Romain Grosjean (78 pts)
La course avait mal commencé pour le franco-suisse car il a été accroché dès la sortie du premier virage par la Marussia de Jules Bianchi : “Le rythme était meilleur qu’attendu, ce qui est encourageant. Malheureusement, la course a été compromise dès le début”. Cet incident marquera le début de la fin pour Grosjean puisqu’il doit aussitôt passer par les stands pour changer son aileron avant. Ensuite, ce seront des problèmes aérodynamiques qui rendront la voiture délicate à piloter ; à tel point que la décision de se retirer sera prise au 33ème tour, comme l’explique Alan Permane, directeur des opérations en piste : “Il a accumulé des dégâts après son dernier arrêt aux stands ce qui a rendu sa voiture délicate. Il a prévenu par radio que la voiture était dangereuse, donc la seule chose sensée à faire était d’abandonner”.
15ème – André Lotterer (91 pts)
Après s’être illustré en qualifications en devançant son coéquipier, André Lotterer n’aura pas eu l’occasion de confirmer en course, contraint à l’abandon dès le deuxième tour suite à l’arrêt de son moteur : “Je n’ai même pas eu le temps de transpirer. J’attendais vraiment cette course et j’ai pris un bon envol, mais ensuite je suis parti un peu au large dans le virage 17 et, subitement, il y a eu une baisse de la puissance moteur. C’est dommage, mais je suis satisfait de mon week-end : je n’ai fait aucune erreur et j’ai fait du plutôt bon travail.” Reste à savoir si cela suffira à convaincre les pontes de Caterham de prolonger son bail à Monza.
14ème – Felipe Massa (97 pts)
Mais où est passé le soldat Massa ? Treizième sous la drapeau à damier, à plus de 47 secondes de son coéquipier (qui monte sur son quatrième podium en cinq courses), le Brésilien a réalisé une course pour le moins anonyme, la faute à des débris qui se sont logés, pendant 20 tours, sous sa Williams suite à la crevaison de Lewis Hamilton et qui lui auraient coûté la bagatelle de 40 secondes selon Rob Smedley : “Ça n’a pas pu été retiré avant mon deuxième arrêt et, après ça, j’étais près de trois secondes plus rapide que la plus rapide des voitures en piste, mais c’était déjà trop tard pour que je puisse vraiment espérer quelque chose,” explique Massa.
13ème – Jean-Eric Vergne (99 pts)
Une fois de plus, sous le drapeau à damier, Jean Eric Vergne doit se contenter de la place de meilleur pilote tricolore à l’arrivée. Douzième, comme sur la grille de départ, le natif de Pontoise a pris un mauvais envol et a souffert du manque de vitesse de pointe de sa Toro Rosso : “Dans les lignes droites, on est tellement plus lent, ça m’a passé de tous les côtés dans les Combes.” Par la suite, le Français n’a tout simplement pas pu retrouver le potentiel entrevu lors des Essais Libres : “Je pense qu’on a eu un gros manque de performance aujourd’hui : il va falloir essayer d’analyser pourquoi, mais on n’était pas loin des points à la fin. On a fait un bon dernier relais avec les pneus Tendres, mais ce n’était pas assez,” analyse JEV au micro de Canal+.
12ème – Nico Hülkenberg (143 pts)
Une bonne petite remontée de “l’autre” Nico qui aura réussi à saisir les opportunités du début de course : “Mon départ n’a pas été bon, mais j’ai pu gagner quelques places durant le premier tour”. Cela ne sera malheureusement pas suffisant pour décrocher des points à l’arrivée car il restera empêtré dans le milieu de peloton : “Il y avait un train de voitures […] utilisant toutes le DRS et rendant très difficiles les dépassements”. Il sera toutefois bénéficiaire du déclassement de Kevin Magnussen, lui permettant ainsi de ramasser le point de la 10ème place.
11ème – Sergio Pérez (172 pts)
Tout comme son co-équipier, Sergio aura su éviter “toutes les folles batailles qui ont eu lieu”. Ce fut donc une course relativement tranquille où il a juste eu à mettre “pied au plancher”. Au final, il réussit à ramener deux précieux points pour son équipe et “c’est la chose importante”.
Découvrez la suite du classement dans notre émission.
Après le clash Hamilton/Rosberg, quel est, selon vous, le fait marquant du Grand Prix de Belgique 2014 ?
- Kimi devant Fernando, c'est pas trop tôt ! (39%, 39 votes)
- Tiens, cette année, Greenpeace nous a pas fait chier ! (35%, 35 votes)
- Lotterer : le one shot était en fait un one lap (15%, 15 votes)
- Après le faux départ, Ferrari invente le faux démarrage (12%, 12 votes)
101 votants
Je cite (autour de 26 min) :
Il (Lewis) est en droit de la prendre (la corde), dans la mesure où la règle est claire, d’ailleurs ça a été répété plusieurs fois si le pilote n’est pas à tes côtés, c’est à dire, qu’il a son aileron avant à côté de tes roues arrières, si le pilote n’est pas dans cette position là, tu n’as pas à lui laisser la place.
Et bien justement il est dans cette position là, dans le 1er droite, pour moi Rosberg est bien à côté, ses roues étant à côté du cockpit. Lewis le voit évidemment. Ne pouvant pas prendre la corde Nico rentre moins vite que Lewis, mais à l’entrée du gauche, l’aileron de Nico est bien en face des roues de Lewis. La meilleur preuve est qu’il se touche. Selon donc cette règle créée, il me semble suite à l’accident entre Senna et Prost au départ du GP de Suzuka, Lewis devait laisser une place suffisante pour permettre à Nico de prendre le virage sur la piste. Qu’on soit d’accord ou pas avec cette règle, c’est la règle.
Après il y a bien sûr un contexte, ou des contentieux sur cette même règle. Hamilton lui a déjà fait plusieurs fois le coup, et chaque fois Rosberg a du soit, lâcher soit couper le virage. Visiblement il a dû décidé que la prochaine fois il ne se laisserait pas faire. C’est arrivé à Spa, mais cela aurait pu arriver partout. Ce contexte, n’a pas du tout été pris en compte par Lewis, il a délibérément pris cette corde avec les conséquences que l’on sait. Et ce choix, est la conséquence du manque de respect de Lewis face à Nico. Je ne prends pas parti sur l’un ou sur l’autre. Néanmoins Lewis est champion du monde, Nico est fils de Keke, je suis persuadé que jusqu’alors Lewis ne voyait pas Nico comme un champion du monde 2014, mais juste comme un coéquipier qui ne peut que terminer 2ème.
Depuis hier, il a compris, comme le dit Fab, que Nico a la filouterie pour être capable de le battre. Et mine de rien, Lewis en prenant cette corde normalement :
– Lewis a perdu 18 points
– Lewis et Nico ont mis Mercedes dans l’obligation de mettre des consignes
– Lewis avec des consignes aura plus de mal à rattraper ses 29 points de retards
J’espère que mon avis n’aura pas de conséquence fâcheuse, comme une démission du gouvernement du SAV.
La règle a, me semble-t-il, été introduite après le fameux Grand Prix de Bahreïn où la défense de Rosberg avait contraint Hamilton et Alonso (je crois) à le dépasser en dehors des limites, je crois que c’était en 2011 ou 2012. En tout cas, ça ne date pas de Prost/Senna.
Maintenant, après avoir regardé les images, effectivement à l’entrée du virage, Rosberg est bien à côté de Lewis, donc mon argument sur la règle est caduque. Maintenant, je persiste dans le fait que Lewis ne pouvait pas lui laisser beaucoup plus de place et sans doute ne s’attendait-il pas à devoir en laisser sur son coéquipier. S’il fallait lui trouver des torts, ce serait celui-là, comme je l’ai dit dans l’émission : Lewis n’a pas analysé la situation et a pris le virage comme il en avait l’habitude sans anticipé la réaction de Rosberg, il a été naïf
Tous les torts restent donc, pour moi, à 95% à la charge de Nico Rosberg, mais je suis le premier à le comprendre pour avoir dénoncé les manoeuvre limites de Lewis Hamilton dans d’autres cas cette saison.
Dans ton commentaire, il y a un point qui mériterait d’être clarifié : de quelles consignes tu parles concernant Lewis ? Aujourd’hui, la seule consigne envisageable chez Mercedes et d’intimer l’ordre de ne pas se toucher ou de nuire à la course de l’autre. Je n’imagine sincèrement pas Mercedes interdire à ses pilotes de se battre. Et je ne pense pas que de telles consignes handicapent vraiment Hamilton.
Je vais essayer de trouver de quand cela date. En attendant voici les images : http://youtu.be/foiswIS44AM?t=5s
Je suis assez vieux, mais je me rappelle que la faute avait été mise à Prost, justement car il n’avait pas suffisament laissé de place à Senna. On sait depuis que même s’il avait laissé la place Senna l’aura harponné mais c’est une autre histoire.
Toutefois je pense au contraire que Lewis sachant son coéquipier à côté a fait comme d’habitude, alors qu’évidemment il pouvait tout à fait ne pas prendre la corde. C’est le choix qu’il a fait. Laisser la corde à Nico, était-ce envisageable pour Lewis ? Il risquait possiblement que Nico le dépasse, mais si le virage suivant était à droite. Encore une fois c’est le choix qu’il fait là, et qu’il a fait à Barhein, au Canada, et en Hongrie. Il ne considérait simplement pas Nico. Ce n’est plus le cas évidemment. Et je suis sûr que si cette situation se reproduisait, il ne prendrait pas le risque de touchette désormais. Il laisserait la corde. Evidemment qu’il pouvait laissier la corde dimanche, c’est lui qui pilote la voiture, lui qui voit Nico, lui qui sait qu’il a besoin de gagner la course, etc.
Selon moi c’est un incident de course, la FIA du fait de cette règle ne peut pas sanctionner Nico. D’ailleurs il y a même une règle qui interdit de gagner un avantage en sortant des limites de la pistes. Nico aurait même pu être sanctionné . En exagérant elle pourrait tout à fait sanctionner Lewis pour le forcer à sortir de la piste. Car il n’a pas laissé la place, et qu’il en avait à droite. D’ailleurs il me semble que Magnussen a été pénalisé pour cela.
Cet incident est arrivé car Nico n’a pas voulu céder ET que Lewis n’a pas voulu céder non plus. Pour moi c’est vraiment 50/50.
Aujourd’hui avec le recul, il a perdu bien plus que des points. Le coup à triple bande est peut être même quadruple, on ne le saura qu’à la fin de la saison.
Pour la clarification sur les consignes, évidemment nous ne connaissons pas les consignes que Mercedès appliquera, ni si les pilotes les suiveront (pour rappel, Hamilton est toujours en négociation pour une prolongation après 2015). On peut en imaginer pleins, en voici 2 :
– Franck Montagny parlait de tant qu’il n’y a pas 10 secondes de marges alors pas d’attaque entre coequipier : Dans ce cas si Nico est devant du fait des qualifications, il va rouler tranquillement à la vitesse du 3ème.
– Pas de dépassement après les qualifs : La qualif comme tu l’as dit dans l’émission actuellement Lewis sait que Nico trouve plus dans la Q3. Donc potentiellement cette consigne avantagerait Nico
Globalement ce que je veux dire c’est la mise en place de consignes avantage toujours celui qui est en tête des qualifs, et potentiellement aussi celui qui est en tête du classement du championnat. Dans le championnat Lewis est en retard, et possiblement aussi sur les qualifs. Par ailleurs il ne faut pas oublier que Ricciardo n’est pas si loin en prenant en compte le double d’Abi pour le championnat Pilote. Il faut d’urgence pour Mercedes prendre le championnat constructeur. Après ce sera aux pilotes de se départager en supposant que Mercedes les laisse s’écharper, et cela je n’y crois pas car il y aurait un pb d’image. Les crashs ne sont pas bien vus, j’imagine dans les conseils d’administration des constructeurs.
Je suis bavard on dirait. Cela précise ma pensée en tout cas.
50/50 ? Vraiment ? Alors que Rosberg a une parfaite vision des choses, qu’il n’est même pas à mi-longueur de la voiture d’Hamilton et qu’en plus il perd brièvement le contrôle de sa voiture (petit coup de volant vers la droite pour récupérer un petit survirage) ?
Ca me semble être une vision des choses qui relève quand même d’une certaine déformation de la réalité. Je veux bien qu’Hamilton aurait pu, potentiellement, en tenant compte du contexte, laisser plus de marge à Rosberg, mais sur les images, il ne le pousse pas dehors, ni ne se rabat. Si Rosberg veut mordre sur le vibreur pour éviter le contact, il peut le faire ; ça ne le ferait même pas sortir entièrement de la piste. Il peut même, soyons fous, freiner car il sait – comme l’intégralité du monde de la F1, de la course auto et de l’Univers – sa manoeuvre vouée à l’échec.
Bref, l’éventail de possibilités qu’avait Rosberg pour qu’il n’y ait pas d’accrochage était plus large que celui d’Hamilton qui était, en plus, sur une meilleure trajectoire. Et pourtant, il ne l’a pas fait. Je vois mal comment on peut soutenir le partage égal des torts.
A cette endroit le vibreur n’est pas envisageable Fab, la voiture à Spa est très dure en suspension, et à cette vitesse là il y a peu de charge aéro. Prendre un vibreur, c’est la sortie de route assurée. En fait peu importe que Rosberg ou quiquonque a la meilleure vision, j’en reste à la règle. Je ne me place pas d’un côté d’un pilote ou d’un autre. Je reste sur la règle. Hamilton ne devait prendre cette trajectoire, car il empeche Nico de prendre une trajectoire sur la piste.
Pourquoi je mets 50/50 alors qu’avec la règle ce serait 100% sur Hamilton, n’est ce pas ? Tout simplement car il a cherché la filouterie. Je ne dirais pas qu’il y a prémédition à cette endroit précis du circuit, mais plutôt que depuis la hongrie, je suppose que Nico a du se dire : « S’il recommence je ne m’écarte pas, on verra qui aura l’air plus c.o.n ».
Les faits lui ont donné raison, il me semble. Lewis se servait jusqu’à présent de l’argument il ne va pas me toucher car il fait attention à l’image de Mercedes ». Il ne le fera pas plus
LOL. « avec la règle ce serait 100% sur Hamilton, n’est-ce pas ? » 😀
J’avais pas compris que tu blaguais, en fait. 🙂
Non. Pas vraiment. Il faut juger avec une règle. Avec quelle règle FIA vous mettez une responsabilité sur Rosberg ?
Concernant l’incident Prost-Senna, à ma connaissance, ce n’est pas lui qui est à l’origine de la codification de la règle qui « oblige » un pilote à laisser de la place. C’est bien après le Grand Prix du Bahreïn 2012 et les deux investigations contre Rosberg que la règle qui veut qu’un pilote doive laisser de l’espace au pilote qui à l’avant de sa voiture au niveau des roues arrières a été instaurée. Après, ce type de situation date de bien avant Senna/Prost. Ton premier commentaire laissait cependant à penser que c’était depuis Senna/Prost que cette règle existait, or c’est beaucoup plus récent.
Concernant le crash, il faut bien se situer à deux niveaux. Nous avons tous dit dans l’émission qu’il s’agissait de deux pilotes qui avaient refusé de céder, donc ils sont tous les deux co-responsables de l’incident. Maintenant, celui qui est à l’initiative est Rosberg : dans la manoeuvre, la responsabilité est entièrement celle de Rosberg qui est le pilote poursuivant et qui doit donc juger si la manoeuvre est réaliste. Il tente une manoeuvre compliquée en mesurant très bien le risque qu’elle représente. C’est ce que l’on dit dans l’émission : dans la position d’Hamilton, on peut difficilement lui reprocher quoique ce soit, parce que le premier responsable est celui qui tente l’attaque. Rosberg a tenté une manoeuvre potentiellement suicidaire dont il a visiblement reconnu par la suite qu’il en assumait le risque.
Après, concernant les consignes, je ne vois pas en quoi le fait de geler les positions après la pole position ou alors le temps que l’écart soit suffisant freinerait Hamilton. Si tu neutralises la potentialité d’un accrochage, tout va se jouer sur la performance et la fiabilité : les 29 points de retard sont largement à la portée de Lewis Hamilton. Les consignes, telles que tu les envisages, vont simplement empêcher à Lewis Hamilton de rendre la pareille à Nico Rosberg. Le seul problème d’Hamilton, c’est que pour le moment, sur la performence, il n’est plus devant Rosberg. C’est là où je te rejoindrais : si Mercedes applique ce type de consigne et que Rosberg est en position avantageuse, Lewis Hamilton ne pourra que perdre des points (sauf incident).
Pour Prost-Senna je suis sûr que cela a été dit à l’époque. Reste à savoir si je vais retrouver l’information. Je ne manquerai de le faire lors d’un prochain podcast dans un sens ou dans l’autre (pour la culture F1)
Pour la manoeuvre il l’a fait parce qu’il la juge réaliste évidemment et non pas suicidaire. Il n’a pas oublié non plus que la regle imposant de laisser une place suffisante si l’aileron est à côté existe. Cette règle là, j’ai l’impression que vous l’occultez. La règle ne distingue pas si on est plus ou moins loin. Nico est dans la zone, et Lewis n’avait pas à prendre la corde. Il a enfreint cette règle FIA, s’il ne l’avait pas enfreint il n’y aurait pas eu d’incident. Mais Nico serait peut être passé ou pas.
Bon là on discute tranquillement assis dans un fauteuil, avec un recul de presque deux jours, mais ces choix que chacun d’eux ont fait, se décide en l’espace d’un instant.
Ne me dit pas Jacky qu’à cette endroit, ça passe facilement. A la limite, quand le pilote à l’extérieur et qu’il est vraiment à côté voire de préférence avec un léger avantage, ça peut passer à l’extérieur, mais la Rosberg est, au mieux, l’aileron avant à la hauteur du ponton : c’est impossible qu’il passe. A la limite, ils auraient des voitures différentes ou une stratégie différente, ça peut se tenter, mais là on est au deuxième tours, ils ont les mêmes pneus dans le même état de fraîcheur et ils ont la même voiture : il y a aucune raison de penser que ça puisse passé sauf si, comme l’on souligné certains pilotes, tu te ranges sur la bas-côté.
A bien y réfléchir, Rosberg sait pertinemment qu’il n’y a pas d’autre solution que de couper la chicane et qu’en le faisant, par conséquent, le risque de contact est quasiment garanti.
bon ca commence bien. En regardant dans le réglement sportif je ne trouve pas la règle qui stipule qu’on doit laisser suffisament de place si un pilote est « à côté » de soi. Je continue mes recherches
Messieurs, vous débattez d’une règle (article 20.4 du règlement sportif) qui n’est aucunement en application dans le cas précis puisqu’il est bien précisé qu’elle s’applique dans le cas d’un pilote défendant sa position en ligne droite et avant une zone de freinage.
« Any driver defending his position on a straight, and before any braking area, may use the full width of the track during his first move, provided no significant portion of the car attempting to pass is alongside his. Whilst defending in this way the driver may not leave the track without justifiable reason.
For the avoidance of doubt, if any part of the front wing of the car attempting to pass is alongside the rear wheel of the car in front this will be deemed to be a ‘significant portion’. »
Oui j’ai vu cette règle. Sans pousser le vice à considérer que nous sommes dans une zone de freinage, existe-t-il une régle qui permet de juger ce cas alors ? J’ai l’impression que non et que c’est au libre arbitre des commissaires de pistes.
« Sans pousser le vice à considérer que nous sommes dans une zone de freinage »
Y’a aucune façon de jouer le vice : l’article 20.4 s’applique en ligne droite AVANT une zone de freinage. La touchette a eu lieu dans le virage et après le freinage.
« existe-t-il une régle qui permet de juger ce cas alors ? »
Les collisions rentrent dans la définition des incidents (article 16.1d). Et effectivement, leur résolution est à la discrétion des commissaires (article 16.2a), avec une éventail prédéfini, mais non exhaustif, de pénalités possibles dans l’article 16.3, et dont certaines dispositions d’application sont précisées dans l’article 16.4.
« Sans pousser le vice à considérer que nous sommes dans une zone de freinage »
C’était peut être pas clair, mais dans les deux virages de combes il y a ligne droite de qq metres (en poussant la filouterie comme dirait Fab).
Merci pour les précisions je prend note et révise ma position sur les responsabilités. 50/50 mais cette fois car il n’y a pas de règles qui permet de responsabiliser l’un ou l’autre. Ils ont tous les deux allés vers l’incident.
Je te jure qu’il n’y a même pas 10 cm de bout droit entre les virages de la chicane : https://www.google.fr/maps/place/Circuit+de+Spa-Francorchamps/@50.431034,5.9770755,236m/data=!3m1!1e3!4m2!3m1!1s0x47c07b5c0460f737:0x78105e8819c35c0e?hl=fr !
D’ailleurs, si Hamilton avait réellement contrevenu à cette règle spécifique, il aurait été difficile pour lui d’échapper à une pénalité parce qu’elle est assez peu sujette à interprétation.
J’ajoute au règlement sportif que l’Annexe L du Code Sportif International, Chapitre 4, Article 2.b stipule la chose suivante : « Tout pilote revenant vers la trajectoire de course, après avoir défendu sa position hors trajectoire, devrait laisser au moins
une largeur de voiture entre sa propre voiture et le bord de la piste à l’approche du virage. Toutefois, des manœuvres susceptibles de gêner les autres pilotes, telles qu’entraîner volontairement un véhicule au-delà du bord de la piste ou procéder à tout autre changement anormal de direction, sont strictement interdites. »
Au moment de l’incident, Lewis Hamilton défend sa position dans la trajectoire, qu’il soit en ligne droite ou pas ne change donc rien. J’avoue que c’est une subtilité de la règle qui m’avait échappée et qui change mon appréciation de plusieurs faits de course. Je reviens sur ce que j’ai dit : Nico Rosberg est 100% fautif car, « basically », le règlement stipule que tant qu’il est dans la trajectoire de course et qu’il ne contraint pas son adversaire à sortir des limites de la piste, Lewis Hamilton n’a pas à regarder dans ses rétros.
Je pense d’ailleurs que l’article 20.4 est issu de la clarification de cette règle du Code Sportif International suite au Grand Prix du Bahreïn 2012.
Je comprends pas bien la relation que tu établis entre l’article que tu cites et la touchette. L’article légifère sur le cas d’un pilote qui « revient sur la trajectoire » et « à l’approche du virage ». Ça ne veut pas dire que dans les autres cas, être sur la trajectoire (si tant est qu’il n’y ait qu’une seule vraie trajectoire dans un virage) donne tous les droits au pilote qui est devant.
Je confirme, tu n’as pas compris mon commentaire, parce que je ne comprends moi-même pas ce que tu ne comprends pas.
C’est un article du Code Sportif International qui règlemente de manière générale les dépassements et qui stipule notamment qu’un pilote doit laisser la largeur d’une voiture à l’approche du virage s’il a défendu sa position hors trajectoire. De facto, ça signifie qu’il n’est pas obligé de laisser une largeur de voiture s’il a défendu sa position dans la trajectoire (autrement dit s’il est attaqué). Le fait est que Lewis Hamilton est sur la trajectoire et qu’il n’a donc pas à laisser de place. A partir du moment où il est dans la trajectoire (si tant est qu’il en ait une seule, mais on se comprend) ce n’était pas à Lewis Hamilton de laisser de la place, c’était à Nico Rosberg de s’assurer qu’il avait la place.
D’ailleurs, je ne sais pas où tu as lu que je disais que ça autorisait le pilote à faire n’importe quoi, ou alors c’est moi qui ne comprends pas mon commentaire.
J’ai pas compris ta logique parce qu’elle ne l’est pas, logique. L’article dit qu’avant le freinage, le pilote qui défend en revenant sur la trajectoire doit laisser une largeur de voiture à l’attaquant. Mais si effectivement la réciproque signifie qu’il n’est pas obligé de tenir compte de la position de l’attaquant, elle n’en reste pas moins en application qu’avant le freinage. Rien ne légifère précisément ce qui se passe au freinage et dans le virage, et dans ce cas précis, les commissaires ont toute liberté de juger les incidents comme ils l’entendent.
En effet, cet article du code sportif ne légifère pas sur ce qu’il se passe dans le virage et au freinage et qui laisse donc toute liberté d’interprétations aux commissaires.
Cependant, si l’article avait uniquement porté sur le dépassement en ligne droite, j’aurais tout à fait été d’accord avec toi mais là c’est un article qui porte sur le dépassement en général et qui, je le répète, commence par stipuler qu’un dépassement peut se faire par la gauche comme par la droite (contrairement à ce qu’il se fait sur routes publiques).
A partir de là, en dehors des deux exceptions citées dans l’article (changement de trajectoire et manoeuvre pour pousser un pilote au-delà des limites de la piste), il n’y a rien d’autre de spécifié. Donc, un pilote qui est devant et respecte sa trajectoire ne pourra pas être tenu responsable que s’il a quitté sa trajectoire sans laisser de place ou que s’il pousse son adversaire en-dehors des limites de la piste.
Le propos de mon commentaire était simplement de dire que dans le code sportif (qui est le document de base), il n’y avait aucun argument pour attester de la culpabilité de Lewis Hamilton. Il n’y en a d’ailleurs pas plus pour dire que Rosberg est coupable.
Après, le code sportif a une valeur généraliste et est précisé par le règlement sportif. Force d’ailleurs est de constater que le règlement sportif de la F1, comme tu l’as dit, ne légifère pas sur le fait de devoir laisser de la place en virage. C’est donc la règle fondamentale, implicite dans le code sportif qui s’applique. Après, chacun est libre d’interpréter, mais comme tu l’as souligné, il n’y a rien réglementairement qui puisse être retenu contre Lewis. J’ajoutais simplement de l’eau à ton moulin en citant l’article du Code Sportif où, là non plus, il n’y a rien qui peut être retenu contre Lewis.
Laissons la FIA nous produire un nouveau règlement pour ce cas là.