Le SAV des qualifications du Grand Prix d’Allemagne 2014
L’équipe du SAV de la F1 est revenue, dans un podcast en direct, sur les qualifications du Grand Prix d’Allemagne 2014, au cours desquelles Nico Rosberg (Mercedes) a réalisé la pole position, profitant notamment de l’accident de Lewis Hamilton en Q1, qui a causé un drapeau rouge. L’Allemand devance Valtteri Bottas (Williams-Mercedes) et Felipe Massa (Williams-Mercedes).
Q1 : Hamilton ronge son frein… un peu trop
Un soleil de plomb continue d’inonder le circuit d’Hockenheim à quelques instants du début de la séance. A l’allumage du feu vert, Jules Bianchi (Marussia) s’élance le premier, devant Jenson Button (McLaren) qui est le premier homme à signer un temps lors de cette séance, en 1:20.264. Comme attendu, il ne tient pas longtemps puisque Felipe Massa, sur une Williams en verve, et Kevin Magnussen, son équipier, inscrivent tour à tour leur nom en haut de la feuille des temps. Il ne faut pas attendre très longtemps, ensuite, pour qu’une Mercedes ne s’installe à sa place préférentielle. Lewis Hamilton signe en effet un 1:18.683 convaincant alors que, dans le même temps, Nico Rosberg commet deux erreurs qui l’empêchent d’être chronométré en-dessous des 107%.
Quatre dixièmes, c’est l’avance que Valtteri Bottas (Williams) parvient à construire sur le champion du monde 2008 alors que la mi-Q1 approche. C’est le moment que certains pilotes choisissent pour monter les gommes super-tendres, tels Pastor Maldonado (Lotus) et des Marussia. Soudain, à l’image, une voiture en perdition dans le virage 9 : c’est la Mercedes de Lewis Hamilton ! Le vainqueur du Grand Prix de Grande-Bretagne part en tête-à-queue, surfe sur les graviers et tape assez violemment le mur de pneus. Le drapeau rouge est brandi et la séance interrompue. A la radio, quand Peter Bonnington lui demande s’il va bien, il répond, la voix trainante et visiblement choqué : « Je… Je vais bien. J’ai… touché les freins et les freins ont lâché. » Quelques instants plus tard, confirmant l’impression visuelle, Mercedes officialise sur Twitter une défaillance du disque de frein à l’avant droit.
Au moment où la séance reprend, avec un peu plus de sept minutes restantes, c’est Rosberg – en pneus super-tendres – qui sort le premier, souhaitant assurer le coup. Il le fait très rapidement, en réalisant un tour en 1:17.631 qui le met très nettement à l’abri. Les Red Bull resteront à distance, autour des quatre dixièmes, tout comme la Williams de Bottas, à six dixièmes, qui ne prendra d’ailleurs pas la peine de ressortir.
En fond de grille, Marcus Ericsson (Caterham) n’ayant même pas pu défendre ses maigres chances de bien figurer en raison d’un problème hydraulique, c’est entre les Lotus et les Sauber que la Q2 va se jouer. Et c’est une égalité parfaite : Romain Grosjean (Lotus) parvient à améliorer, ce qui repousse Adrian Sutil (Sauber) dans la zone rouge, pour le plus grand désespoir de son ingénieur de course, qui pousse un soupir très audible à la radio. Maldonado reste en rade, alors qu’Esteban Gutierrez, au contraire, se qualifie pour la seconde partie des qualifications.
Eliminés : Sutil, Bianchi, Maldonado, Kobayashi, Chilton et Ericsson
Q2 : Button et Räikkönen bloqués
Deux minutes et demie, c’est le temps qu’il faut pour voir un pilote s’aventurer dans la chaleur du Hockenheimring. C’est Nico Hülkenberg (Force India), qui réalise un premier temps en 1:18.270 qui ne tient pas longtemps puisque Massa fait mieux de cinq dixièmes. Une nouvelle fois, cependant, Rosberg se signale en prenant la tête avec 1:17.109. Un temps qui ne sera pas dépassé, ni par Bottas à deux dixièmes, ni par le Pauliste qui se rapprochera à 17 millièmes de son équipier.
De son côté, Jenson Button s’estime gêné par Grosjean dans sa première tentative. Lors de la deuxième, il ne parviendra pas à se mettre réellement à l’abri. Avec un temps de 1:18.193, le champion du monde 2009 est sous la menace de Sergio Pérez (Force India) : le Mexicain tente le tout pour le tout sur une seule boucle et il passe devant le Britannique qui ne peut que constater les dégâts, alors que Magnussen est quatre dixièmes plus rapide. Constat similaire pour Räikkönen, qui passe par la fenêtre dès la Q2.
Button est revenu sur cette séance difficile et accuse Grosjean : « J’ai rencontré du trafic sur mon premier relais en Q2, et ça m’a coûté l’opportunité d’entrer en Q3 : il n’avait même pas de pneus neufs quand il était dans ce relais, donc ça n’allait pas être son tour rapide. Dans mon dernier run en Q2, j’ai eu un équilibre très différent et beaucoup de survirage. Je n’étais pas assez rapide. »
Eliminés : Button, Räikkönen, Vergne, Gutiérrez, Grosjean et Hamilton
Q3 : Un Rosberg quatre étoiles et des Williams performantes
Alors qu’il n’avait fait qu’une seule tentative en fin de Q2, Pérez est le premier sur le pont, suivi par Hülkenberg. Les deux hommes sont loin du compte lors de leur première tentative, avec des temps en 1:19.3. Une nouvelle fois, Rosberg ne tarde pas à assommer son petit monde puisqu’il signe un 1:16.540 de haute volée, repoussant son plus proche poursuivant – Bottas, encore – à une demi-seconde, Massa à sept dixièmes et le duo Magnussen-Vettel à une seconde pleine. La deuxième salve de tours lancés ne changera pas l’ordre des quatre premiers, même si Bottas se rapprochera à deux dixièmes du pilote au n°6. Les deux Williams assurent le top 3 sous les yeux de Frank Williams. Daniel Ricciardo (Red Bull) sera le seul à bouleverser le top 5, en devançant pour la septième fois en 10 courses le quadruple-champion du monde en titre.
Auteur de sa 5ème pole position de la saison, la 9ème de sa carrière, Nico Rosberg n’a pas caché sa satisfaction en conférence de presse tout en se montrant déçu pour son équipier : « Pour le moment, ça se passe très, très bien. C’est super, ma course à domicile et être en pole est fantastique. Évidemment, j’aurais préféré une lutte avec Lewis. [Je suis] un peu moins heureux parce que Lewis n’a pas eu sa chance au final. Mais, dans l’ensemble, c’est quand même un jour fantastique jusque-là, mais il n’y a pas points aujourd’hui. L’important c’est seulement demain. »
De son côté, Valtteri Bottas égale sa meilleure performance en qualifications saluant le bon résultat d’ensemble des hommes de Grove et estimant qu’il ne pouvait faire mieux que la 2ème position : « Je dois dire que nous devons être vraiment heureux, encore, du résultat obtenu aujourd’hui au niveau de l’équipe (deuxième et troisième), donc bien joué tout le monde, mais je pense que Mercedes est toujours devant. Le tour que j’ai fait à la fin était sans fautes et vraiment bon, donc j’ai vraiment senti que j’ai tiré le maximum de la voiture aujourd’hui. »
Pour Felipe Massa, enfin, prendre la 3ème place n’a pas été chose aisée avec une monoplace rétive : « J’ai eu du mal à réaliser un bon tour, j’ai eu quelques vibrations au niveau des pneus et je n’ai pas pu avoir une voiture parfaite. [Elle] n’était pas parfaite au niveau des réglages pour faire un tour parfait et Valtteri a fait un très bon tour. » Il se montre tout de même satisfait : « Mais, quoiqu’il en soit, je suis quand même heureux du résultat et je suis assez heureux de notre voiture et, évidemment, en course, les conditions sont complètement différentes, la sensation de la voiture est aussi différente, donc essayons de faire un bon travail demain. »
Classement Q3 : Rosberg, Bottas, Massa, Magnussen, Ricciardo, Vettel, Alonso, Kvyat, Hülkenberg et Pérez
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Fab
Très vite passionné par l'humanitaire, Fab obtient le Prix Nobel de la paix en 1995 pour son action au Rwanda et en 2007 après avoir mis fin au conflit de voisinage qui opposait Mme Rombier et M. Bouchu depuis 24 ans. La suite de son parcours est sans fautes : HEC, l'ENA, Sciences Po, Polytechnique, Harvard, le cirque Gruss... Il manque de peu le Prix Goncourt pour son oeuvre littéraire "Un train la nuit ça fait du bruit" mais empoche finalement le Prix Fémina et le Prix des lecteurs de Télépoche pour son autobiographie "Ce que j'aime chez les animaux". En 2012, il intègre l'équipe du SAV de la F1...
