Azerbaïdjan, Brawn et Réduction des coûts : l’info en vrac avant Barcelone
L’équipe du SAV de la F1 est revenue sur l’actualité de la Formule 1 avant le début du Grand Prix d’Espagne 2014, et notamment sur la confirmation par Bernie Ecclestone de la tenue d’un Grand Prix en Azerbaïdjan dès 2015.
Baku, nous voilà !
Fin avril, Azad Rahimov, ministre azerbaïdjanais de la jeunesse et des sports, affirmait, auprès du site insidethegames.biz, que l’Azerbaïdjan « avait trouvé un accord avec Bernie Ecclestone qui sera officiellement annoncé sous peu par un évènement à Baku [capitale de cette ancien état du bloc soviétique, ndlr]. »
Initialement pressentie pour reprendre le flambeau du Grand Prix d’Europe à partir de 2016, la République d’Azerbaïdjan devrait finalement apparaître au calendrier dès la saison prochaine, en lieu et place du Grand Prix de Corée du Sud : « Je ne veux pas retourner là-bas », confie le grand argentier de la F1 dans des propos rapporté par Christian Sylt dans les colonnes du journal britannique The Independent. « Nous avons signé avec Baku à compter de 2015 et ça remplacera la Corée. » Et d’ajouter : « Ils ont fait du bon travail avec le circuit mais ils ont oublié de construire tout ce qu’ils voulaient bâtir. »
En effet, alors que le projet initial prévoyait la construction d’une véritable station balnéaire autour du circuit qualifié alors de semi-urbain, après quatre Grands Prix rarement joués à guichets fermés, aucun projet immobilier n’était entamé. Absent du calendrier 2014, le circuit de Yeongam ne devait son retour qu’à la réussite des négociations financières entre Bernie Ecclestone et l’organisation qui souhaitait revoir à la baisse les droits versés à la FOM. L’appel des pétrodollars de la puissance économique de la mer Caspienne aura cependant eu le dernier mot, une source proche du projet insistant sur le rôle joué par l’ancien directeur de l’écurie Renault : « Flavio Briatore a approché le président de l’Azerbaïdjan. Il lui a mis l’idée dans la tête et ça a fait avancer les choses. »
Cependant, certains spéculent déjà sur l’organisation du Grand Prix d’Azerbaïdjan dès 2014, en lieu et place du Grand Prix de Russie. En effet, alors que les tensions ne cessent de monter entre l’Ukraine et la Russie, et tandis que les sanctions se multiplient à l’encontre du mastodonte dirigé par Vladimir Poutine, l’avenir du Grand Prix prévu à Sotchi au mois d’octobre s’assombrit : « A la lumière de nombreuses informations, je peux assurer que le report ou l’annulation du Grand Prix de Russie n’est pas à l’ordre du jour, » confie cependant Sergey Vorobyov, promoteur de l’épreuve, au russe Championat. « Nous travaillons de façon étroite avec la FOM, la FIA et des consultants étrangers. Les inspections régulières confirment l’effectivité de notre travail. Le Grand Prix de Russie aura lieu le 12 octobre. » Pour sa part, Azad Rahimov dément également : « Un Grand Prix aura lieu en Azerbaïdjan en 2015. Et seulement en 2015. »
Ross Brawn et Stefano Domenicali convoités
A peine installé dans le fauteuil laissé vacant par Stefano Domenicali, Marco Mattiacci a vu l’ombre pesante de Ross Brawn s’étendre sur Maranello. Donné favori pour prendre la tête de la Gestion Sportive de Ferrari avant que Mattiacci ne soit désigné, à la surprise générale, par Luca di Montezemolo, l’emblématique directeur technique de la Scuderia et directeur de l’écurie Mercedes jusqu’à la fin de la saison passée, a été aperçu du côté de Maranello.
Le Britannique de 59 ans explique cependant auprès de BBC Sport qu’il faisait « un tour de l’Italie avec des amis, rien de plus », un porte parole du Chaval Cabré confirmant qu’il s’agissait « simplement d’une visite prévue depuis longtemps ».
Convoité et envoyé aux quatre coins du paddock depuis qu’il a entamé sa « retraite », Ross Brawn et ses amis se sont notamment frottés à la LaFerrari sur le circuit d’essais de Fiorano dans le cadre d’une visite consacrée à la découverte des routes de l’emblématique course des Mille Miglia et des vignobles de la région.
Pour sa part, Stefano Domenicali semble lui aussi faire l’objet de toutes les convoitises. Fin avril, Omnicorse évoquait certaines rumeurs, de l’autre côté des Alpes, faisant de l’Italien l’un des candidats au poste de Président de la Ligue Nationale de Basketball. Toujours selon le site italien, la compagnie aérienne Ethiad songerait à placer Stefano Domenicali au conseil d’administration d’Alitalia dont sauvetage par la compagnie émiratie est en cours de négociation. Alors que Luca di Montezemolo s’est personnellement impliqué dans le dossier Ethiad-Alitalia, les qualités de Domenicali seraient qui plus est appréciées par le sultan Hamdan bin Zayed Al Nahyan dont la compagnie aérienne fut sponsor de l’écurie de Maranello de 2008 à 2011.
Le natif d’Imola pourrait cependant rester dans l’univers de la Formule 1 dans la mesure où Günther Steiner, directeur de l’écurie Haas Formula, n’écartait pas la possibilité pour l’écurie américaine de s’octroyer les services de Domenicali : « Je ne sais pas ce qu’il fait ou a prévu de faire, mais nous allons évidemment discuter avec lui. »
La réduction des coûts source d’imagination
Réduire les coûts ! Beaucoup s’y sont attelés et nombreux sont ceux à s’y être cassé les dents. Pourtant, bien que les écuries membres du Groupe Stratégique de la Formule 1 se soient opposées à l’instauration d’un budget plafonné pour 2015, Jean Todt, président de la FIA, ne désespère pas : « Je suis convaincu que la F1 est décidemment trop coûteuse et qu’il faut absolument y remédier, » déclare le Français dans les colonnes d’Autosprint. « En tant qu’organisme dirigeant, que les coûts soient importants ou pas, ça n’a aucune influence, mais je sens que nous avons la responsabilité d’intervenir car les équipes les plus importantes prennent la plus grosse part des droits télés et des sponsors. Je ne croyais pas que l’on pouvait contrôler les coûts en fixant un budget plafond, mais j’ai dit aux écuries que si elles arrivaient à montrer que c’était faisable, je serais heureux d’imposer une limite. La plupart d’entre elles étaient d’accord mais je ne comprends pas pourquoi les six membres du Groupe Stratégique sont désormais contre. Si la moitié des équipes s’y opposent, je ne peux pas prendre de décision, c’est mathématique. Je suis évidemment déçu parce qu’il sera plus difficile de rejoindre notre objectif de réduction des coûts : nous devrons y parvenir en intervenant sur les règlements sportifs et techniques, et nous avons déjà préparé un dossier avec diverses propositions pour réduire l’écart entre les écuries les plus riches et les plus modestes, pour définir les mesures qui satisferont les fans, etc. Nous devons déjà mettre quelque chose en place pour 2015 par l’intermédiaire du Groupe Stratégique et puis la Commission F1. »
L’abandon du budget plafond n’en a pas moins suscité l’ire des écuries les plus modestes, Force India, Sauber, Caterham et Marussia se fendant d’un courrier à l’adresse de Jean Todt n’hésitant pas à constater la faiblesse de la FIA face à des écuries qui abuseraient de leur position, contrevenant ainsi aux règles européennes en matière de concurrence.
Le 1er mai dernier pourtant, des représentants de toutes les écuries étaient réunis à Biggin Hill (Londres) aux côtés de Jean Todt et Bernie Ecclestone afin de lancer la réflexion sur des mesures susceptibles de réduire les coûts, une réflexion qui doit aboutir d’ici la mi-mai. Parmi les idées à l’étude le Sport Bild évoque l’abandon de la première séance d’essais libres du vendredi au profit d’un programme d’essais certes plus court mais plus intensif, avec la mise sous régime de parc fermé dès le vendredi soir. Une limitation des évolutions apportées par les écuries serait également envisagée, même si la proposition semble loin de susciter une large adhésion.
Lors d’une précédente réunion, le Groupe Stratégique avait ouvert la voix vers une simplification – pour ne pas dire standardisation – de certains éléments, notamment autour des freins et des écopes de refroidissement. Une réduction du personnel est également à l’étude tout comme la réintroduction, d’ici 2017, des suspensions actives.
L’équipe du SAV de la F1 est revenue sur ces diverses informations mais aussi sur :
- L’éventualité d’un changement de nom du Grand Prix d’Espagne
- Williams doit-elle remercier Pastor Maldonado pour ses 14 millions d’euros de bénéfices en 2013 ?
- Simona de Silvestro boucle 180 tours en essais avec Sauber
- Les 20 ans de la disparition de Roland Ratzenberg et d’Ayrton Senna
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Dino
C'est en @}{ù*, dans la ville de §=#~&¤$ que naquit Dino. Choyé par des parents sourds et muets, le petit Dino avait pour seul interlocuteur l'écho de sa voix, ce qui peut sans doute expliquer ses interminables et légendaires monologues.
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Encore une belle émission avec des super débats , CONTINUER !!!!
J’ai enfin terminé d’écouter cette émission (j’ai écouté celle d’Espagne avant ^^) et j’aimerais revenir sur deux sujets :
– Je suis de l’avis de Dino qui dit que Senna est un peu enjolivé par le fait de sa mort. Ayant 18 ans, je n’ai pas connu la F1 avec lui, et quoiqu’on me dise sur lui, je n’arrive pas à l’apprécier plus que ça. Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est des amis qui me disent qu’il était exceptionnel. « Mais tu ne l’as pas connu… », et ça me dérange un peu
Ce qui est vrai aussi est le fait qu’on en parle chaque année, mais ici, alors que c’est le 20ème anniversaire, on ne fait rien de particulier…
– L’autre point important est le réduction des coûts :
Je pense que faire moins d’essais en piste augmentera, au contraire, les coûts car les écuries dépenseront des fortunes pour des souffleries
Faire des championnats parallèles est vraiment une mauvaise chose : effectivement, ça marche plutôt pas mal en WEC car les règlements sont totalement différents, mais au final, on ne retient que les LMP1. Par contre, en WTCC s’est presque pathétique : il n’y a que 3 ou 4 voitures en WTC2… A quoi ça sert ? Les voitures sont juste des voitures de l’année dernière. Je vois mal une F1 où Caterham, Marussia et éventuellement une autre équipe se disputent un « titre »…
Si on veut donner des avantages aux petites écuries, il faut donner du leste aux grosses écuries (comme en WTCC). Mais encore une fois, ces dernières n’accepteront pas >> et c’est là tout le soucis <<
Je remets une idée sur la table mais qui est assez intéressant, à mon avis : avoir 3 voitures par écurie. 8 écuries seront suffisante pour avoir une grille bien garnie. JE suis de l'avis de Buchor quand il dit que 16 voitures, ce n'est pas assez.
Enfin, je suis surpris par les différents budgets des équipes : Force India qui dépensent moins que les autres, pour de très bons résultats et Marussia qui dépense moins que Caterham, pour aussi de meilleur résultat
Sinon, une très bonne émission qui aborde plein de sujet