GP Etats-Unis 2018 – Le SAV de la course, en direct

Bien à bien y réfléchir, et à replacer ça dans le contexte de ce qui disait Fab, on peut voir deux aspects de cette popularité gonflée.

D’un certain côté, pour donner raison à Fab, on ne peut s’empêcher de penser qu’aujourd’hui presque tout le monde va nous rappeler à quel point Räikkönen est grandiose, et certains vont se risquer à dire qu’il a « encore tout son talent » avec cette victoire (obtenue de dure lutte, face à la meilleure équipe comme on dit, et possiblement une meilleure voiture même si surclassée en Vmax). Mais faire ça, c’est aussi mettre sous l’éteignoir le fait qu’il se soit prit une trempe par Alonso en 2014, et qu’il a difficilement été proche du niveau de Vettel au cours des 4 dernière années. Remporter des courses, c’est ce qu’on attendrait de lui, depuis 4 ans, et ça n’arrive qu’au bout de la dernière année, donc on peut comprendre que tout le monde ne soit pas très enthousiaste pour lui jeter des fleurs.

Ceci étant dit, je rejoins entièrement ton analyse : cette popularité, à part quelques irréductibles (et encore ?) qui le présentent comme le plus grand pilote de l’univers, c’est plus de l’affection qu’une surestimation de son talent. Personne ne le mettrait aujourd’hui au niveau d’un Hamilton ou d’un Vettel, ce sont des machines à titres qui marquent l’histoire par leurs stats de victoires, de pôles, et de titres. Le Kimi des années 2000 était possiblement de leur niveau, ou proche, (en témoignent ses saisons 2003, 2005, 2007 notamment), mais plus l’actuel. Il n’en reste pas moins que Räikkönen restera une de ces « belles histoires » de la f1, un talent irréfutable et une personnalité hors-norme. C’est d’autant plus renforcé qu’à la différence d’un Alonso, qui commence à attirer le ras-le-bol de l’opinion, il ne semble pas vouloir faire quoique ce soit pour promouvoir sa propre popularité.

Et enfin, ça reste quand même le deuxième plus grand performeur de meilleurs tours en course (quoique Hamilton et Vettel s’en rapprochent dangereusement), et l’auteur de 101 podiums, seulement devancé par des quadruples champions.