Retour du GP de France – Épisode 1 : Reims, un cas pour Gueux

A l’occasion du retour du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1, le SAV de la F1 vous présente les circuits qui ont accueilli l’épreuve entre 1950 et 2008. Premier épisode avec le circuit de Reims-Gueux, dans la Marne.

LE CIRCUIT

● Distance.
Circuit de 7,816 km
1950 : 64 tours pour 500,224 km
1951 : 77 tours pour 601,832 km

Circuit de 8,347 km (puis 8,302 à partir de 1954)
1953 : 60 tours pour 500,820 km
1954-1956 : 61 tours pour 506,422 km
1958-1960 : 50 tours pour 415,100 km
1961 : 52 tours pour 431,704 km
1963 : 53 tours pour 440,006 km
1966 : 48 tours pour 398,496 km

LES TRUCS A SAVOIR

● Champagne ! La tradition de la bouteille de champagne remise au vainqueur d’une course automobile est née à Reims, lors de l’édition 1950 du Grand Prix de France. En effet, les producteurs de spiritueux Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles sponsorisent l’épreuve et offrent publiquement à l’issue de l’épreuve un jéroboam (l’équivalent de quatre bouteilles normales) à Juan Manuel Fangio. Depuis lors, la tradition a perduré et s’est étendue à l’ensemble des pilotes se tenant sur les podiums, dans quasiment toutes les courses automobiles mondiales. Quelques exceptions existent, pour des raison religieuses (dans les pays musulmans notamment) ou pour des raisons de tradition (comme la bouteille de lait offert au vainqueur de l’Indy 500).

● Course du siècle. Le Grand Prix de France 1953 fut qualifié à l’époque de « Course du siècle » par une partie de la presse car il a vu s’opposer deux armadas de quatre voitures officielles : Maserati d’un côté, avec à sa tête Fangio (Champion en 1951), et Ferrari de l’autre, emmenée par Alberto Ascari (Champion en 1952) et Giuseppe Farina (Champion en 1950). Finalement, c’est un duel titanesque qui eut lieu toute la course entre Fangio et Mike Hawthorn (Ferrari) et qui tourna à l’avantage du Britannique face à l’Argentin, séparés sur la ligne d’arrivée par une toute petite seconde, alors que dans le même temps Jose Froilan Gonzalez ne termina qu’à 1,4 seconde et Ascari à 4 secondes, le tout au bout de 500 km et 2h44 de course.

● Respect. Le Grand Prix de France 1958 marque le dernier engagement en Grand Prix de Fangio, alors quintuple Champion du monde de F1 (en 1951, 1954, 1955, 1956 et 1957). L’Argentin n’est plus au top de sa forme à l’approche de la cinquantaine et ne dispose que d’une modeste Maserati qui ne lui permet pas vraiment d’espérer grand-chose. En course, il est loin du rythme des leaders et ne joue pas la victoire. A tel point que le premier, Mike Hawthorn, revient sur lui en fin d’épreuve. Le Britannique est clairement en capacité de lui prendre un tour mais reste étonnamment dans le sillage de Fangio et ce jusqu’à la fin de l’épreuve. Interrogé après la course sur les raisons de ce ralentissement, il déclarera simplement : « On ne prend pas un tour à cet homme-là ».

● Tragédie. Lors de cette même édition 1958, l’un des équipiers de Hawthorn, l’Italien Luigi Musso, se tue. Lancé à la poursuite du Britannique, Musso, alors second, prend tous les risques à l’entame du 10e tour. Dans la courbe de Calvaire, prise à plus de 240 km/h, il tend trop sa trajectoire, touche le trottoir intérieur et perd le contrôle de sa Ferrari. Lancée dans le champ qui borde la piste, elle part dans une série de tonneaux lors de laquelle son pilote est éjecté. Encore en vie au moment de l’arrivée des secours, il décédera pendant son transport à l’hôpital. Musso comptait 24 départs en Grand Prix, pour une victoire lors du GP d’Argentine 1956.

● Le palmarès
1950 – JM. Fangio (Alfa Romeo)
1951 – JM. Fangio / L. Fagioli (Alfa Romeo)
1953 – M. Hawthorn (Ferrari)
1954 – JM. Fangio (Mercedes)
1956 – P. Collins (Ferrari)
1958 – M. Hawthorn (Ferrari)
1959 – T. Brooks (Ferrari)
1960 – J. Brabham (Cooper-Climax)
1961 – G. Baghetti (Ferrari)
1963 – J. Clark (Lotus-Climax)
1966 – J. Brabham (Brabham-Repco)

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