GP Monaco 2018 – Le SAV de la course, en podcast

Sans vouloir répondre pour ceux qui sont dans l’émission concernée et qui le feront très bien tout seuls, je vais quand même expliquer ce qui, personnellement, justifie ma démarche.

Alonso est le pilote qu’il est, personnellement, ce n’est pas la partie qui m’intéresse. On sait qu’il est excellent. Après il vit depuis un petit moment sur cette réputation, faute de résultats. 300e GP ce WE, 212 depuis le dernier titre, juste pour situer.

Maintenant, depuis quelques années, Alonso a décidé d’adopter une communication qui le rend omniprésent : que ce soit par des choses amusantes au début, puis rapidement par des déclarations tapageuses, démesurément irréalistes, par des constats répétés de « meilleure course de sa carrière », désormais par de la vente de lunettes, casquettes, etc. qui le pousse encore plus à être présent, à multiplier les opérations.

Il n’a absolument pas besoin des journalistes pour ça, il fait sa communication seul, cet argument est totalement bidon : quand quelqu’un pose une question, non seulement on n’est pas obligé d’y répondre mais en plus, quand on y répond, on n’est pas obligé de répondre des énormités.

Bref, aujourd’hui, alors même qu’il n’a plus gagné depuis 2013, qu’il n’a plus été titré depuis 2006, il est parvenu par une communication très agressive à demeurer à l’avant poste des stars de la F1.

Et quand on communique beaucoup et qu’on communique à tort et à travers, on s’expose à un moment donné à ce que les gens soient de moins en moins dupes du discours tenu et de plus en plus lassés par l’aspect vendeur de lessive. Et plus le temps passera, plus les discours de façade seront confrontés à la réalité (« meilleur châssis du plateau » / « F1 prévisible » alors qu’il va en WEC l’année où il n’y a que Toyota et que la première course lui a été offerte par consignes de course, etc.).

Alors on peut avoir effectivement une attitude qui est d’applaudir tout ce que fait Alonso (et je suis le premier à reconnaître que certaines choses sont sympa : genre l’aspect sportif de la perf à Indy), on peut aussi être passif et le lasser débiter son discours en permanence sans jamais rien dire ou alors, perso j’ai pris ce chemin, être comme lui : omniprésent, mais dans sa critique.

Et tant qu’il aura cette attitude débile, qui aujourd’hui, comme fin 2016, consiste en une critique de la F1 alors même qu’il s’agit de la première saison depuis longtemps ou 3 voitures peuvent gagner chacun des courses à la régulière, et surtout qu’il laissera transparaître que la seule chose qui le motive à demeurer en F1 avec des monoplaces mauvaises c’est d’avoir une plateforme pour vendre sa marque, je continuerai, avec de la mauvaise foi évidemment, à taper.

Et comme tu as l’air d’aimer les échanges niveau maternelle, je conclurai avec un sobre : c’est pas moi qui ai commencé. 🙂