GP Russie 2016 – Preview : Hamilton, mieux vaut tsar que jamais

Avant le début du Grand Prix de Russie, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la quatrième manche de la saison 2016 du Championnat du Monde de Formule 1.

Le circuit

● La distance. 53 tours du circuit de Sotchi (5,848 km) sont prévus, pour une distance totale de 309,745 km.

● Le DRS. Deux zones DRS seront mises en place à Sotchi : la première entre les virages 1 et 2, avec un point de détection situé après la ligne de départ/arrivée, et la seconde entre les virages 10 et 13 (11 à 14 sur notre plan ci-dessus), avec un point de détection situé peu avant le virage 10 (11 sur notre plan).

● L’analyse. Comme on est des feignasses, on vous renvoie à l’article de l’année dernière.

Les enjeux

On rigole, on rigole, mais Nico Rosberg commence à avoir une belle tête de vainqueur. Avec trois victoires en trois Grands Prix, on ne perd normalement pas un titre, les exemples ne manquant pas : Ayrton Senna (1991), Nigel Mansell (1992), Damon Hill (1996) et Michael Schumacher (1994, 2000, 2004). Alors imaginez s’il en enchaîne une quatrième ! Mais nul doute que Lewis Hamilton voudra enfin connaitre un premier virage tranquille et pouvoir enfin offrir une véritable opposition à son équipier qui n’a pas encore vraiment eu à forcer son talent. Sans oublier que Ferrari a clairement décidé de mettre un coup d’accélérateur à son développement et pourrait être plus proche de Mercedes à Sotchi, sauf en cas de mauvais départ / abandon / accrochage.

Derrière, mais pas trop, trop loin non plus, nos amis de Red Bull qui s’avèrent meilleurs que prévu partout et donc commencent à sentir la confiance revenir grâce à TAG Heuer (c’est quand même autre chose que Renault !) mais surtout grâce à eux. Dans ces conditions, Williams sent perler sur son front les gouttes du doute : comment garder une 3e place des constructeurs si trois équipes au moins sont plus performantes ? Eh bien en bossant les arrêts aux stands. Bon, c’est con, en Russie ça devrait pas faire une énorme différence vu qu’il n’y en aura sans doute pas beaucoup. M’enfin, saluons les hommes de Grove.

Encore derrière, quoique, Haas arrive sur une piste qui pourrait lui permettre de jouer sur ses qualités d’économie des pneus et a d’ailleurs choisi de partir avec 10 trains de pneus supertendres pour le week-end. Mais Toro Rosso et Force India voudraient aussi leur part du gâteau.

Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP de Russie devrait répondre :
– Le sort va-t-il continuer de mettre des grands coups de pied dans la poupée vaudou d’Hamilton ?
– Qui est le proche d’être plus près des voitures les précèdent : Ferrari ou McLaren ?
– C’EST DÉJÀ SOTCHI ???
– La variété stratégique va-t-elle connaître un coup d’arrêt ?
– Путин знает, где вы живете ?

Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Que devient Vitaly Petrov ?
– Que devient Dimitri Medvedev ?
– Sérieux, si Bernie était un personnage de Games of Thrones, il serait l’auteur des livres, nan ?
– Canopée, Halo, Aeroscreen : sérieux, vous vous croyez dans Star Wars ?
– Si jamais Pirelli perd les containers avec les pneus supertendres, pourra-t-on quand même faire tout le week-end avec un train de pneus mediums ?

Les infos indispensables

● Les pneus. Pirelli fournira aux pilotes, pour cette manche, les pneus P-Zero Mediums (blancs), Tendres (jaunes) et Super Tendres (rouges). Comme toujours, en cas de piste humide, les pilotes disposeront des pneus Cinturato pour la Pluie (bleus) et pour des conditions Intermédiaires (verts).

Rappel du règlement : chaque pilote dispose de 13 trains de pneus sec par week-ends. Sur ces 13 trains, Pirelli en réserve 2 à la course (qui peuvent être du même composé ou de deux composés différents) et 1 autre, du composé le plus tendre, à la Q3 (pour ceux qui y entrent / les autres le conservent pour la course). Les 10 autres trains sont sélectionnés librement par les équipes/pilotes.
En course, le pilote doit utiliser au moins deux composés différents sur les trois mis à disposition, sachant qu’il doit obligatoirement passer 1 des 2 trains choisis par Pirelli.

Ainsi, à Shanghai:
– 1 train de Supertendres est réservé à la Q3 ;
– 1 train de Mediums et 1 train de Tendres sont réservés à la course.

Voici l’allocation pneumatique par pilotes pour le GP de Russie :

● Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera Emmanuele Pirro. L’ancien pilote de F1, pour Benetton notamment, a remporté les 24 heures du Mans à cinq reprises dans les années 2000 avec Audi.

● Les décisions des commissaires. Pour retrouver l’ensemble des décisions prises par les commissaires de course à l’occasion du Grand Prix (et d’autres informations utiles, en anglais), cliquez ici (rubrique « Stewards Decisions »).

● Le Grand Prix 2015. Rosberg part en pole pour essayer de maintenir ses chances de pouvoir être titré, devant Hamilton confortable leader. Derrière, en toute fin de grille, Carlos Sainz est présent malgré un énorme accident lors des EL3 et une non-participation aux qualifs. Au départ, Rosberg parvient à garder la tête mais derrière Hülkenberg part à la faute et est percuté par Ericsson. Safety Car. Rosberg pile comme un sagouin, manquent de se faire percuter par Hamilton lui-même obligeant Räikkönen à une manoeuvre de sauvetage désespérée.

Au restart, Rosberg maintient le cap mais bientôt se plaint à la radio d’un problème de pédale d’accélérateur. Elle est cassée, il doit abandonner et la voie est grand ouverte pour le troisième titre de son équipier. La victoire semble donc jouée mais au 13ème tour, Grosjean teste le TecPro du virage 3 ainsi que les nerfs des mécaniciens Lotus en détruisant son E23. SAFETY CAR.

La course se décante par la suite : Vettel se débarrasse de son équipier puis de Bottas pour assurer une 2ème place. C’est la lutte pour le podium qui accapare l’attention en fin d’épreuve, avec dans l’ordre Pérez, Bottas et Räikkönen. Le Mexicain est sur une stratégie de conservation des pneus et ne peut pas grand chose quand l’armada finlandaise l’attaque dans l’avant-dernier tour. La lutte se réduit donc à deux pilotes pour la troisième marche mais ces deux couillons s’accrochent et Pérez ramasse tranquillement les lauriers pour monter sur le podium. Profitant de la sanction infligée après la course à Räikkönen, Mercedes assure son second titre constructeurs.

● Les troisièmes pilotes. Chez Renault Sport F1, Sergey Sirotkin remplacera Kevin Magnussen et chez Force India, Alfonso Celis Jr. occupera le baquet de Nico Hülkenberg lors des EL1.

● Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 29 avril, à 9h00.
Essais libres 2 : vendredi 29 avril, à 13h00.
Essais libres 3 : samedi 30 avril, à 11h00.
Qualifications : samedi 30 avril, à 14h00.
Course : dimanche 1er mai, à 14h00.

● Les rendez-vous du SAV.
SAV des EL et des qualifications : samedi 30 avril, en direct à 18h00 (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 1er mai, juste après la course.
SAV de la course : lundi 2 mai, en direct à 20h30 (podcast publié mardi).