États-Unis 2015 – Preview : Nouvelle étoile de shérif pour le cowboy Hamilton ?

Avant le début du Grand Prix des États-Unis, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la seizième manche de la saison 2015 du Championnat du Monde de Formule 1.

Le circuit

Si le Circuit des Amériques était produit chez McDo, ce serait un menu Maxi Best Of. Combiner ensemble des virages célèbres pour en faire un circuit « tip-top-méga-cool » n’est absolument pas une nouveauté en Formule 1, et on ne le sait que trop bien en France puisque c’est à Magny-Cours qu’on a eu la première fois cette idée, avec des pincées d’Estoril, d’Adélaïde et de Nürburgring. Sauf que comme l’a très bien dit Jacky dans un de nos podcasts d’actualités, juste coller ensemble des virages ne suffit pas, et il faut bien le dire, le tracé nivernais n’était pas le plus palpitant qui soit. Réussir à combiner aussi bien divers virages connus pour en faire un ensemble de qualité est la plus belle réussite du tracé texan.

Le tour commence par une montée a 5 % (car oui comme tous les circuits de bon goût le Circuit des Amériques a du dénivelé) avec un virage à gauche en aveugle « A1Ring/Spielberg/Red Bull Ring Style » (rayez les mentions inutiles), puis pour la suite du premier secteur on redescend sur un enchaînement de type Maggots-Becketts-Chapel, rapide et sinueux, un vrai plaisir pour le pilotage.

Comme si le début n’était pas assez rapide, le deuxième secteur se résume à une presque ligne droite (ouais parce que dans le virage 10 en descente on ne freine pas) et par la longue ligne droite de retour, connectées entre elles par une petite épingle qu’on ne renierait pas du coté de la Source. C’est le moment de faire péter la puissance moteur et d’atteindre le 320 km/h de Vmax.

Enfin, comme si les dessinateurs du tracé avaient eu des scrupules de faire tourner les monoplaces en 1 minute 10, le dernier secteur et beaucoup plus sinueux, avec une copie presque carbone du Stadium et comme morceau de bravoure final un long virage à droite avec plusieurs points de corde, comme le fameux virage 8 du circuit d’Istanbul, la classe quoi.

On résume ? Du dénivelé, des alternances de courbes rapides et lentes, des parties sinueuses et des lignes droites avec une très bonne Vmax, que voulez-vous de plus ? Austin est un circuit bien complet qui demande de la puissance mais aussi de bonnes qualités de pilotage. Le tout dans une ambiance à l’américaine comme nulle autre pareille. Il a réussi là où Magny-Cours a échoué : il a pioché ses inspirations un peu partout, offrant plusieurs jolis moments de F1, mais il a su trouver dans son ensemble une belle homogénéité et de la personnalité dans son tracé, faisant du Circuit des Amériques est une des plus jolies réussites parmi les nouveaux circuits.

Shinji

Les enjeux

Pour Lewis, le calcul est très simple : il doit marquer 9 points de plus que Vettel et 2 points de plus que Rosberg pour rentrer dès ce dimanche dans le club très « sélect » des triple champions du monde de Formule 1. Une performance qui parait facilement accessible pour le Britannique tant il survole la saison. Nico lui a sans doute d’ailleurs déjà dit adieu au titre dans sa tête, rappelons qu’il faut remonter à Singapour et à l’Autriche (oui ça commence à dater) pour le voir marquer plus de points que Hamilton cette saison. Son objectif maintenant sera plutôt d’aller reprendre cette deuxième place au classement, car ça fait quand même un peu tâche de n’être que troisième avec la Mercedes.

Derrière, les quatre mêmes larrons devraient se disputer le podium. Les pilotes Ferrari bien sûr, Vettel est en forme en ce moment et battre une des deux Mercedes au championnat est un objectif motivant, et qui sait si Räikkönen arrête de nous faire des ascenseurs émotionnels ça peut le faire… Mais il faudra faire attention au pilotes Williams, qui apprécient le tracé d’Austin, et qui veulent sans doute continuer sur leur lancée de Sotchi où ils ont raté un très bon résultat à un tour près (mais vous connaissez l’histoire…).

Si Austin n’a pas la plus haute vitesse moyenne de la saison, le circuit possède de longues lignes droites et de belles courbes rapides, il faut donc un bon moteur. Il ne serait donc pas étonnant de voir les Force India et dans une moindre mesure les Lotus compléter le top 10 de la course avec leurs blocs Mercedes. Il ne faudra toutefois pas non plus oublier Sauber, souvent aux portes des points et qui arrive ces derniers mois à gratter 1 ou 2 points au bénéfice de problèmes devant eux. Et avec toute la pluie annoncée ce week-end au Texas, il pourrait bien il y en avoir, des problèmes…

Pour Red Bull et Toro Rosso, le choix qui devra être fait va largement dépasser le cadre de ce Grand Prix. Alors il vont la prendre ou pas cette nouvelle révision du Renault ? Le motoriste français annonce un gain de puissance, mais qui dit changement dit pénalités et départ au fond de grille, de quoi réduire tout progrès a néant, même si ce serait un signe important de réchauffement entre Milton Keynes et Viry-Châtillon. Un choix contraire pourrait permettre d’assurer des places dans les points, mais apparaîtrait clairement comme un signe de divorce entre les deux entités.

En fin de grille on retrouve nos habitués bien sûr ! McLaren a peut-être un coup à jouer samedi sous la pluie pour bien placer ses voitures au départ et tenter de ramener un bon résultat et des points dimanche, même si les longues lignes droites des deux premiers secteurs ne seront pas à leur avantage (enfin certains disent que de toute façon ils ne seront à leur avantage nulle part…). Quant à Manor, eh bien le scénario devrait être encore le même : loin derrière mais ils vont finir la course et gagner des places au profit des abandons, comme d’habitude !

Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP des Etats-Unis devrait répondre :
– Gagner un titre sur Mercedes dans le « Lone Star State », c’est presque écrit à l’avance, n’est-ce pas ?
– A-t-on rappelé à Pastor qu’il y avait d’autres endroits pour faire du rodéo sur sa monture dans le coin ?
– Mercedes, Ferrari, Renault, Honda : qui honorera ce week-end la grande tradition locale du barbecue ?
– Cher Paul Hembery, vous avez fait mettre des Chapka sur le podium à Sotchi, reverrons-nous les chapeaux de cow-boys dimanche ?
– Est-ce l’heure du « Money-time » pour l’avenir de Red Bull en F1 ?

Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Si Lewis devient « Grande » ce dimanche, Pérez lui dira-t-il seulement « Bravo » ?
– En cas de soucis chez McLaren, Johnnie Walker Texas Ranger va-t-il débarquer ?
– On a prévenu les autorités que Sergio Pérez était un Mexicain présent légalement ce week-end ? 
– C’est qui le pire, J.R. ou Bernie ?
– A Austin, la F1 vaudra-t-elle plus de 3 milliards ?

Shinji

Les infos indispensables

Tracé du Circuit des Amériques

La distance. 56 tours du Circuit des Amériques (5,513 km) sont prévus, pour une distance totale de 308,405 km.

Les pneus. Pirelli fournira aux pilotes, pour cette manche, les pneus P-Zero Tendres (jaunes) et Mediums (blancs). Comme toujours, en cas de piste humide, les pilotes disposeront des pneus Cinturato pour la Pluie (bleus) et pour des conditions Intermédiaires (verts).

Le DRS. Deux zones DRS seront mises en place à Austin : la première dans la ligne droite arrière entre les virages 11 et 12, avec un point de détection situé dans le bout droit avant le virage 11, et la seconde sur la ligne droite de départ/arrivée, avec un point de détection situé avant le virage 19.

Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera Tom Kristensen. Le Danois a déjà occupé ce poste en 2011 lors du GP d’Allemagne, en 2012 en Australie, en Espagne et au Brésil, en 2013 à Monaco et en Inde, en 2014 en Autriche mais aussi cette saison pour la manche inaugurale en Australie et à Monaco.

Les décisions des commissaires. Pour retrouver l’ensemble des décisions prises par les commissaires de course à l’occasion du Grand Prix des Etats-Unis (et d’autres informations utiles, en anglais), cliquez ici (rubrique « Stewards Decisions »).

Le Grand Prix 2014. Après la tournée asiatique et son drame, une autre tragédie, économique cette fois, se joue dans la coulisse. La grille de 22 voitures tombe soudainement à 18 : en effet, Caterham et Marussia ne peuvent être présentes à Austin, engluées qu’elles sont dans des difficultés financières diverses. La grogne des petites structures se fait de plus en plus importante, des rumeurs de boycott flottant aussi dans l’air.

Le Grand Prix démarre bien avec 18 monoplaces sur la grille de départ et, pour la neuvième fois de la saison, c’est Nico Rosberg qui s’élance en tête, devant Lewis Hamilton. L’Allemand s’envole bien et garde le commandement. Cependant, peu après la première vague d’arrêts aux stands, le Britannique se fait plus pressant et, au 24ème tour, au freinage de la ligne droite de retour, il se jette à l’intérieur et prend autoritairement l’avantage sur son équipier qui est quasiment poussé en dehors de la piste. Rosberg ne reverra plus Hamilton et les deux hommes offriront à Mercedes un nouveau doublé, devant Daniel Ricciardo.

Les troisièmes pilotes. Pour ce Grand Prix, Raffaele Marciello remplacera Felipe Nasr chez Sauber lors des essais libres 1, alors que Jolyon Palmer occupera de nouveau le baquet de la Lotus de Romain Grosjean, mais cette fois-ci pendant la deuxième séance.

Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 23 octobre, à 17h00.
Essais libres 2 : vendredi 23 octobre, à 21h00.
Essais libres 3 : samedi 24 octobre, à 17h00.
Qualifications : samedi 24 octobre, à 20h00.
ATTENTION AU CHANGEMENT D’HEURE : dans la nuit de samedi à dimanche, à 3h00 il sera 2h00.
Course : dimanche 25 octobre, à 20h00.

Les rendez-vous du SAV.
Top/Flop des essais libres : samedi 24 octobre, après les EL3.
SAV des qualifications : dimanche 25 octobre, 15h00 en direct (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 25 octobre, juste après la course.
SAV de la course : lundi 26 octobre, 20h30 en direct (podcast publié mardi 27 octobre).

Fab

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.