Japon 2015 – Preview : Un typhon-phon-phon les petites Mercedes ?
|Avant le début du Grand Prix du Japon, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la quatorzième manche de la saison 2015 du Championnat du Monde de Formule 1.
Le circuit
Est-il encore utile d’affirmer que le circuit du Suzuka a tout pour lui et d’expliquer pourquoi ? Probablement pas, mais il faut bien que cette rubrique soit remplie.
Alors allons-y, enchaînons les superlatifs. En lui-même, le tracé, propriété d’Honda, a tout ce qu’on demande : rapide, sélectif, rythmé, un poil dangereux parce qu’impitoyable – on l’a bien vu, malheureusement. À part peut-être la chicane – et encore -, rien n’est à jeter.
Il faut des bollocks et de la précision pour s’engager dans le Premier Virage, pour s’élancer dans les S en y tenant la bonne trajectoire, pour s’engouffrer dans les Degner, pour freiner en appui dans le virage 10 avant l’Épingle, pour balancer sa voiture dans Spoon et pour toucher la corde dans le 130R. Que des noms qui, s’ils ne vous disent rien, vous vous devez de retenir !
Mais Suzuka n’aurait pas la même saveur ailleurs (nommément en Corée, en Chine, à Bahreïn, à Abu Dhabi, etc.). Le Japon est un pays d’automobile et ses habitants sont de vrais passionnés, mais d’une façon différente des tifosi, des Allemands ou des Britanniques. Unanimement, les pilotes vous diront qu’ils apprécient aussi le rendez-vous grâce à la ferveur bienveillante des Japonais, toujours présents en nombre dès le jeudi.
Alors, que dire de mal ? C’est tôt le matin. Les dépassements ne sont pas aisés. Les courses ne sont pas toujours enthousiasmantes. Mais malgré cela, le circuit de Suzuka obtient haut la main le label « Top Moumoute » du SAV de la F1.
Gusgus
Les enjeux
Ah, ah ! Mais que s’est-il passé à Singapour ? Quelle mouche a piqué les Mercedes ? Et les effets de cette piqûre vont-ils se poursuivre au Japon ? Zat ize ze couestionne ! Car oui, ne nous mentons pas, nous attendons tous avec impatience les premiers essais libres pour savoir si les Flèches d’argent retrouveront leur superbe ou continueront de tâtonner pour la retrouver après la claque du Grand Prix précédent. Finalement, la lutte interne, même si Rosberg s’est rapproché grâce à l’abandon de son équipier, viendra pour une fois en second même si, quel que soit le niveau, elle reste très attendue.
Forcément, si Mercedes sera scrutée, Ferrari et Red Bull aussi ! Pour les premiers, seuls insolents non-gris à avoir empoché des victoires en 2015, l’attente sera plus grande après la démonstration de Vettel dans les rues de la Cité-État, sur un circuit qui lui allait aussi bien qu’à sa monture. Reste que Suzuka ne sera pas aussi favorable et, du côté du taureau rouge, les parapluies sont déjà de sortie pour se protéger en cas de probable baisse de performance, la piste nippone ne seyant pas d’emblée au bloc V6 turbo hybride Renault.
Le moteur Mercedes devrait se régaler sur quelques portions et emmener dans son sillage les Williams qui n’ont pas été aussi en difficulté que cela dimanche dernier, tout comme Force India et Lotus, cette dernière n’ayant rapporté aucun point de la première moitié de la tournée asiatique. Les yeux seront aussi braqués vers Toro Rosso, où le duo de jeunes – composé du très jeune qui dit « non » et du moins jeune qui aurait aimé qu’il dise « oui » – devrait, comme les voitures de la grande sœur, se montrer plus en retrait, dans l’attente des évolutions à venir sur le moteur.
Les évolutions, justement, Sauber en a bien profité depuis plusieurs courses en ramenant des points à chaque fois depuis Spa. Et il n’est pas incongru de penser qu’à Suzuka, Nasr et Ericsson pourront poursuivre sur cette lancée. McLaren, en revanche, se prépare à subir, au domicile de Honda, un week-end galère. Un week-end galère, on ne l’espère pas pour Manor, mais un week-end du souvenir de Jules Bianchi, en revanche, est très probable. La petite structure sauvée des eaux en toute fin d’année 2014 sera, bien malgré elle, au cœur de toutes les attentions.
Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP du Japon devrait répondre :
– Les Mercedes, vexées, vont-elles essayer de coller 4s à tout le monde ?
– Si un typhon repasse, on va courir aussi cette fois, ou juste arrêter les conneries ?
– Le GP du Soleil levant se transformera-t-il en GP du Sommeil devant ?
– Grosjean sera-t-il en tête au 1er virage comme en 2013 mais en partant, cette fois, du 9ème rang ?
– Qui annoncera quelque chose en premier pour 2016 : Renault, Haas, Button, Stefan GP, US F1, Mansoor Ijaz, Robert Kubica, Elizabeth Teissier ?
Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Barrichello tentera-t-il de nouveau un come-back déguisé en Kamui Kobayashi ?
– Maldonado s’est-il accroché avec quelqu’un lors du dîner entre pilotes mardi soir ?
– Christian Horner est-il meilleur joueur de pipeau qu’Yvette Horner joueuse d’accordéon ?
– Sérieux, c’est qui le plus fort : l’hippopotame ou l’éléphant ?
– Dites, ça serait pas un #ConPlot de Mercedes pour empêcher l’arrivée de Volkswagen en F1 cette histoire d’émissions de CO2 ?
Fab
Les infos indispensables
● La distance. 53 tours du Circuit de Suzuka (5,807 km) sont prévus, pour une distance totale de 308,828 km.
● Les pneus. Pirelli fournira aux pilotes, pour cette manche, les pneus P-Zero Mediums (blancs) et Durs (orange). Comme toujours, en cas de piste humide, les pilotes disposeront des pneus Cinturato pour la Pluie (bleus) et pour des conditions Intermédiaires (verts).
● Le DRS. Une seule zone DRS sera mise en place à Suzuka : dans la ligne droite de départ/arrivée, avec un point de détection juste avant la dernière chicane.
● Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera Emanuele Pirro. L’ancien pilote de F1, pour Benetton notamment, a remporté les 24 heures du Mans à cinq reprises dans les années 2000 avec Audi. L’Italien est un habitué du poste qu’il a occupé à Abu Dhabi en 2010, en Malaisie et en Chine en 2011, à quatre reprises en 2012 (Bahreïn, Chine, Europe et Italie), à trois reprises en 2013 (Allemagne, Japon et Corée du Sud), à quatre reprises en 2014 (Australie, Hongrie, Belgique et Brésil) et en Hongrie et Belgique cette saison.
● Les décisions des commissaires. Pour retrouver l’ensemble des décisions prises par les commissaires de course à l’occasion du Grand Prix de Singapour (et d’autres informations utiles, en anglais), cliquez ici (rubrique « Stewards Decisions »).
● Le Grand Prix 2014. En raison du passage du typhon « Phanfone » au large des côtes japonaises, l’on craint de devoir annuler le Grand Prix. Si les qualifications se déroulent dans des conditions normales et permettent à Nico Rosberg de signer une nouvelle pole devant Lewis Hamilton, la course, elle, démarre à 15h00 sous des trombes d’eau et sous voiture de sécurité. Après le premier départ, elle est même interrompue au bout de deux petits tours. Elle reprend finalement au moment où les averses se calment. Au 10ème tour, la safety car libère le peloton et rapidement, les Mercedes s’envolent.
La bataille entre Rosberg et Hamilton sera avant tout chronométrique. Il devient vite clair que les pneus intermédiaires sont les plus performants sur une piste moins détrempée. Le premier arrêt aboutit sur des positions figées mais dans ce second relais, à la faveur d’un DRS autorisé malgré une piste encore humide, le Britannique prend l’avantage sur son équipier puis s’envole rapidement. Au moment de la seconde vague de ravitaillements, les positions de tête sont inchangées et la lutte pour la dernière place du podium fait rage entre les Red Bull et Jenson Button. Cependant, les conditions climatiques et la luminosité commencent à se dégrader.
Au 42ème tour, Adrian Sutil, à la poursuite de Jules Bianchi, sort de la piste et va s’encastrer dans le mur de pneus au fond du bac à graviers du virage 7. Les doubles drapeaux jaunes sont agités dans cette zone pendant qu’un engin de levage dégage la Sauber. Mais, quelques instants plus tard, une Marussia perd le contrôle au même endroit et vient percuter violemment le véhicule. C’est Bianchi. La course est placée sous régime de safety car puis stoppée définitivement, laissant un podium Hamilton-Rosberg-Vettel peu enjoué devant la gravité de la situation du Français qui décédera finalement de ses graves blessures à la tête le 17 juillet 2015.
● Les troisièmes pilotes. Pour ce Grand Prix, Lotus fera appel à Jolyon Palmer qui remplacera une nouvelle fois Romain Grosjean lors des premiers essais libres.
● Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 25 septembre, à 3h00.
Essais libres 2 : vendredi 25 septembre, à 7h00.
Essais libres 3 : samedi 26 septembre, à 5h00.
Qualifications : samedi 26 septembre, à 8h00.
Course : dimanche 27 septembre, à 7h00.
● Les rendez-vous du SAV.
Top/Flop des essais libres : samedi 26 septembre, après les EL3.
SAV des qualifications : samedi 26 septembre, 20h30 en direct (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 27 septembre, juste après la course.
SAV de la course : lundi 28 septembre, 20h30 en direct (podcast publié mardi 29 septembre).
Fab
C’est vrai que depuis 2009, les GP du Japon sont assez soporiphiques.
Le Pu renault avec 12 jetons en moins pour 2015 s’il arrive à se mettre en avant poste devant, ce ne sera pas uniquement au châssis mais aussi au moteur. Je vois déjà notre ami Marko avec ses yeux strabismes divergeants loucher encore un peu plus jusqu’à faire disparaître 1 de ses yeux
Et notre ami Horner avec son regard dans le vide comme à Singapore, regard plein de regret car si REDBULL quitte la F1, Horner sera la première victime…….
Redbull dehors bon débarras!!!!