Italie 2015 – Preview : Vettel et Ferrari, pour l’explosion des tifosi ?

Avant le début du Grand Prix de Italie, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la douzième manche de la saison 2015 du Championnat du Monde de Formule 1.

Le circuit

« Le temple de la vitesse ». Voilà le poncif asséné chaque saison lorsque le grand cirque monte son chapiteau à Monza. Ce n’est pas une réputation usurpée : 70% du tour, environ, se passe la pédale d’accélérateur enfoncée contre seulement 13% sur les freins. La vitesse coule dans les veines du circuit lombard et les vestiges de l’anneau qui enjambe une partie du circuit actuel demeurent pour nous rappeler qu’il fut même un monstre dans les années 1950-60-70.

Mais ses virages ne sont pas en reste. Deux en particulier retiennent mon attention : d’abord Lesmo et ses deux tournants à 90 degrés qui ne payent pas de mine comme ça mais qui s’avèrent redoutables à la fois pour maintenir une vitesse satisfaisante en vue de la pleine charge vers Ascari et pour rester sur un piste légèrement en dévers. Il faut trouver le juste équilibre entre l’agressivité et la précision, tout en sachant qu’en privilégier une sur l’autre vous fera perdre du temps.

L’autre morceau de bravoure est la chicane Ascari qui s’apparente plus à un enchaînement de trois virages le premier rapide à gauche qui conditionne tout le reste et qui est souvent un endroit où les erreurs sont commises, le second – une sorte de mini-courbe – qui mène vers la droite, vers le dernier virage, à gauche de nouveau dont la sortie asphaltée permet quelques largesses. « Quelques » seulement car nul besoin de dire qu’y faire n’importe quoi coûte très cher. Evidemment, il ne faut pas oublier les deux chicanes de la première partie du circuit, jamais simples à appréhender correctement, tout comme la Parabolique, toujours diabolique malgré ses nouveaux dégagements sans graviers.

Fab

Les enjeux

Ce week-end, attention, les Flèches d’argent sont en danger…  Naaan je déconne ! Pas de surprise pour l’écurie allemande qui devrait normalement dominer les débats à Monza ! Mais y aura-t-il lutte entre Hamilton et Rosberg ? Certains pensent déjà que la messe est dite, tellement l’Anglais semble voler au dessus des débats en ce moment. Depuis l’Autriche l’écart en points entre les deux belligérants se creuse, et le leader du classement pourrait bien augmenter son avance à plus de 30 points à la sortie de la saison européenne.

Derrière, il ne faut bien sûr pas oublier Ferrari, qui cherche toujours à faire un bon résultat en Lombardie, à la maison. Vettel va sans doute avoir à coeur de bien faire après sa mésaventure de Spa. Mais attention la concurrence risque d’être forte après la course que l’on a vue en Belgique : Lotus n’a plus de thunes, mais a l’ambition de refaire un autre bon résultat et vise de nouveau le podium avec Grosjean. Force India a montré des progrès très intéressants et leur belle pointe de vitesse pourrait être un bel atout en Italie. Et Williams et son moteur Mercedes ont bien l’intention de se montrer s’ils ne s’emmêlent plus les pinceaux dans les changements de pneus. Le coeur du peloton va sans doute encore être particulièrement dense cette semaine.

Chez le taureau rouge, les choses s’annoncent bien compliquées. La Red Bull avait montré de très belles dispositions lors du dernier Grand Prix, mais les places de pénalités déjà annoncées et qui pourraient encore s’additionner vont rendre la course bien difficile, à moins que cela ne nous offre de belles remontées dans le classement. Pour Toro Rosso le salut viendra peut-être de Verstappen, puisque Sainz aura lui aussi des pénalités moteur.

Chez Sauber, on arrive par contre avec le sourire. Après l’avoir attendue des semaines ils vont enfin profiter de l’évolution du bloc Ferrari ! De quoi sérieusement encore viser une arrivée dans les points, et reprendre un peu d’avance au championnat sur McLaren, qui s’attend encore une fois à un Grand Prix d’Italie très compliqué (le contraire aurait été étonnant…), d’autant que les Britanniques devraient encore multiplier les pénalités sur la grille.

Et Manor ? Oh ben comme d’habitude, rendez-vous dimanche soir avec les deux voitures à l’arrivée à 2 tours du gagnant, en toute discrétion bien sûr !

Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP d’Italie devrait répondre :
– Maldonado qui apprécie les dégagements asphaltés de la Parabolica, satisfaction ou prémonition  ?
– C’est normal d’avoir l’impression que Manor à plus de fric que Lotus ce week-end ?
– Combien de tifosi seront morts de rire dans les tribunes en voyant passer la McLaren numéro 14 ?
– Hamilton va-t-il continuer à faire vivre l’Enfer de Dante à ses adversaires ?
– Red Bull réussira-t-elle à battre le record de places de pénalités cette semaine, ou même sur ça ils vont se faire battre ?

Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Si Vettel gagne la course, il fait un saut de l’ange dans la foule de Tifosi, histoire de se faire encore plus aimer par les italiens  ?
– Au cas où Rosberg n’arrive pas encore à battre Hamilton, il pourra dire que c’est parce que sa fille fait pas ses nuits ?
– Le circuit de Monza est le Temple de la vitesse, ça veut donc dire que Renault et Honda sont athées ?
– Au pays du Vésuve, de l’Etna et du Stromboli, on s’étonne encore qu’un pneu italien explose ?
– Avec tous ce scotch et les rafistolages sur les Lotus, c’est quand même dommage de pas être sponsorisé par 3M ou les colles UHU, non?

Shinji

Les infos indispensables

Tracé de l'Autodrome de Monza

La distance. 53 tours de l’Autodrome de Monza (5,793 km) sont prévus, pour une distance totale de 306,720 km.

Les pneus. Pirelli fournira aux pilotes, pour cette manche, les pneus P-Zero Tendres (jaunes) et Médiums (blancs). Comme toujours, en cas de piste humide, les pilotes disposeront des pneus Cinturato pour la Pluie (bleus) et pour des conditions Intermédiaires (verts).

Le DRS. Deux zones DRS seront mises en place à Monza : la première se situera dans la ligne droite avant Ascari, avec un point de détection entre les deux virages de Lesmo, et la seconde se situera dans la ligne droite de départ/arrivée, avec un point de détection juste avant le dernier virage, la Parabolica.

Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera Danny Sullivan. L’ancien pilote Tyrrell en 1983 puis vainqueur des 500 miles d’Indianapolis en 1985 et du Championnat CART en 1988 a déjà endossé cette responsabilité cette saison, lors du GP d’Autriche. Précédemment, il avait officié à plusieurs reprises à ce poste en Allemagne et à Singapour en 2010, en Hongrie en 2012, en Australie en 2013 et en Espagne, en Russie, en Italie et à Abu Dhabi en 2014.

Le Grand Prix 2014. Deux semaines après Spa, le monde de la F1 a les yeux rivés sur les deux pilotes Mercedes. Nico Rosberg voit sa série de quatre poles consécutives prendre fin au profit de son équipier. Mais au départ, Lewis Hamilton se manque et perd des places. Quatrième après le premier tour, il met neuf tours à prendre la mesure de Kevin Magnussen puis de Felipe Massa avant de se lancer dans la chasse au Rosberg. Ce dernier a déjà commis une erreur en tirant tout droit dans la première chicane lors de la 8ème boucle et perdu 2 secondes sur le duo Massa-Hamilton.

La suite de la course se passe sans véritable problème : l’écart entre les deux Mercedes est autour d’une seconde quand, au 29ème tour et alors qu’Hamilton s’était rapproché à quelques dixièmes, Rosberg se fait de nouveau surprendre au freinage de la premier chicane. Cette fois, il ne peut pas ressortir devant Hamilton qui prend rapidement la poudre d’escampette sous les ovations des tifosi qui perdent, au même moment, Alonso dont la Ferrari cesse de fonctionner en bout de ligne droite. La fin de course est marquée par une lutte Button – Pérez magnifique et le spectaculaire problème de freins de Kimi Räikkönen qui limite le week-end noir de la Scuderia. Surtout, un début de polémique enfle concernant les deux erreurs de Rosberg que certains estiment être une compensation volontaire pour sa faute à Spa. Toujours est-il qu’Hamilton revient à 22 unités de son équipier au championnat.

Les troisièmes pilotes. Pour ce Grand Prix, Jolyon Palmer occupera une nouvelle fois le baquet de la Lotus E23 Hybrid en lieu et place de Romain Grosjean lors des EL1.

Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 4 septembre, à 10h00.
Essais libres 2 : vendredi 4 septembre, à 14h00.
Essais libres 3 : samedi 5 septembre, à 11h00.
Qualifications : samedi 5 septembre, à 14h00.
Course : dimanche 6 septembre, à 14h00.

Les rendez-vous du SAV.
Top/Flop des essais libres : samedi 5 septembre, après les EL3.
SAV des qualifications : samedi 5 septembre, 20h30 en direct (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 6 septembre, juste après la course.
SAV de la course : lundi 7 septembre, 20h30 en direct (podcast publié mardi 8 septembre).

Fab

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