Jules Bianchi, Ferrari, Sotchi : le SAV de l’actu F1, en podcast
|L’équipe du SAV de la F1 revient sur l’actualité F1 des derniers jours, et notamment sur le décès de Jules Bianchi.
Le SAV devait prendre un peu de repos et puis l’actualité est venue se rappeler à nous en ce samedi 18 juillet avec la disparition de Jules Bianchi. Ben, Shinji et Buchor évoquent la mémoire du pilote niçois ainsi que le reste de l’actualité de la Formule 1 :
● Bianchi. Absent du podcast, Fab voulait tout de même revenir à sa façon sur la nouvelle de la mort de Jules Bianchi :
« Rien d’autre qu’un silence…
Après neuf mois d’un long combat, Jules Bianchi s’est éteint à Nice, auprès de sa famille, ce vendredi, à l’âge de 25 ans, des suites de son accident lors du Grand Prix du Japon 2014. 21 ans après Roland Ratzenberger et Ayrton Senna, un autre pilote rejoint la constellation de ceux qui veillent sur la Formule 1.
5 octobre 2014. Il était presque 17h là-bas, presque 10h ici, quand nous avons compris. Nous avons compris ce qu’il venait de se passer, nous avons compris ce que cela voulait dire. Nous avons entendu ton silence. Nous avons compris que tu n’étais déjà plus là, plus vraiment là. Les images de ton stand, les images de tes mécanos, les images de tes collègues qui savaient, les images sombres de cette putain de journée, pluvieuse forcément. Forcément. Cette ambiance de Toussaint, ce podium sans joie. Vint, quelques jours plus tard, le choc des images, les images du choc, terrifiantes. Comment pouvais-tu encore être des nôtres ? Tu es resté encore neuf mois avec nous. Avec ta famille, surtout, tes amis, autour de toi.
17 juillet 2015. Nouveau silence. Tu es parti, pour de bon. Deux petits points, c’est tout ce que ton palmarès affichera jusqu’à la fin des temps. Deux petits points qui sonnèrent comme une victoire au soir du Grand Prix de Monaco 2014, pour toi comme pour ton écurie, en galère mais digne, toujours. Deux petits points comme une confirmation. Tu compostais ton billet pour la catégorie des étoiles montantes. Et ton étoile n’est pas montée au firmament de ta discipline, mais plus haut encore, au paradis – s’il existe – des pilotes qui se sont envolés au volant des plus belles monoplaces que la Terre a jamais porté.
Là-haut, tu croiseras des champions, ce que tu serais certainement devenu. Salue Ayrton et Jochen pour nous. Tu croiseras des champions sans couronne. Salue Gilles, Ronnie, François ou Wolfgang pour nous. Tu croiseras surtout de simples passionnés, pas forcément talentueux, jeunes ou promis à un grand destin comme toi. Salue Maria, Roland, Riccardo, Tom, Mark, Helmuth et les autres pour nous. N’oublie pas de saluer les spectateurs et les commissaires qui sont là aussi, emportés par la même passion. Ton sourire ne sera pas de trop, là-haut.
Tu vas courir avec eux, sur une grille de départ de rêve. Mais sois sympa, tu risques de leur mettre la misère. Ta Marussia qui se traînait l’an dernier, ce moteur V6 turbo hybride si décrié, si « silencieux », ils taperaient des voitures de légende. Avec toi dedans, en plus… Même Ayrton serait aux fraises. La victoire qui t’était promise dans ce monde, tu l’auras dans le prochain, quel qu’il soit. Tu n’es pas un Champion, Jules. Tu es notre Champion, celui que l’on a sacré sans permission, celui à qui nous avons dit au revoir deux fois, celui qui nous manquait déjà le 5 octobre et qui nous manque plus fort encore depuis ce 17 juillet.
Fais attention à toi maintenant, mais reste dans ton baquet, là d’où tu n’aurais jamais dû sortir. Et allume les gaz, Jules, fais taire ce satané silence… »
Fab
● Rumeurs de transferts. L’été est aussi propice aux rumeurs en tout genre et 2015 ne fait pas exception avec au centre de toutes les attentions, un baquet qui aurait sans aucun doute dû revenir à Bianchi : le deuxième baquet Ferrari aux côtés de Sebastian Vettel. En début de semaine, le Corriere dello Sport enflammait la planète F1 en annonçant qu’un accord avait été trouvé entre la Scuderia et Valtteri Bottas avec à la clé un petit pactole estimé entre 12 et 15 millions d’euros pour Williams. Un Finlandais en chasserait donc un autre à Maranello, du moins officieusement puisque l’enthousiasme a été quelque peu calmé par les déclarations des principaux intéressés. Mais nul doute que la rumeur reprendra de plus belle rapidement, les braises sont encore chaudes.
Sur le marché des transferts, l’équipe du SAV a également évoqué l’avenir de Jolyon Palmer et Romain Grosjean ainsi que de Nico Hülkenberg qui est cité du côté de chez Williams si Bottas venait à quitter l’équipe britannique à la fin de la saison. Bref la folle saison est bel et bien lancée.
● McLaren. Si au SAV de la F1 on pense qu’il serait positif pour McLaren d’avoir une deuxième équipe motorisée par Honda, ce n’est pas l’avis de Jonathan Neale. Le CEO de Woking souhaite que son motoriste se concentre sur une seule écurie et ne multiplie pas les problèmes. Pas franchement une bonne nouvelle pour Kevin Magnussen et Stoffel Vandoorne qui espèrent (re)venir grossir les rangs de la catégorie en 2016.
● Circuits. De retour en 2016 le circuit d’Hockenheim espère que le public répondra présent afin de pérenniser la présence de l’épreuve allemande au calendrier de la Formule 1. Le patron du circuit d’Hockenheim, Georg Seiler, espère que Nico Rosberg remportera le titre afin d’avoir une affiche avec deux champions du monde allemands. Suffisant pour remplir les tribunes ?
L’argent qui est aussi au centre des préoccupations des organisateurs du Grand Prix de Russie qui attendent l’arrivée de quelques 64 millions d’euros pour renflouer les caisses alors que la FOM annonce des recettes record de 1,4 milliards de dollars en 2014. Gains auxquels la nouvelle manche russe n’a pas manqué de contribuer, avec l’Autriche, à hauteur de 55 millions.
Outre ces actualités, vous retrouverez dans cette émission les rubriques suivantes :
- Les citations qui nous ont marqué ;
- Notre traditionnel sondage réalisé sans trucages ni substances illicites ;
Quelle solution pourrait trouver le GP de Russie pour combler son déficit de 64 millions d'euros ?
- Engager Alexis Tsipras pour négocier avec les créanciers (21%, 23 votes)
- Devenir fournisseur exclusif (et officiel) en vodka de Kimi Räikkönen (14%, 16 votes)
- Rendre le GP insolvable en le renommant Grand Prix d'URSS (13%, 15 votes)
- Demander un prêt à la Mafia (12%, 13 votes)
- Envoyer Chuck Norris négocier avec Vladimir Poutin (11%, 12 votes)
- Développer le merchandising autour du sportif Vladimir (9%, 10 votes)
- Organiser un Koh Lanta Sibérie entre l'équipe des créanciers et l'équipe des organisateurs (8%, 9 votes)
- Vendre des poupées russes estampillées Red Bull (7%, 8 votes)
- Réorganiser les Jeux Olympiques (4%, 4 votes)
- Organiser un Sotchiton (2%, 2 votes)
112 votants
Cette émission a été enregistrée le dimanche 19 juillet à partir de 18h30.
Putain le texte de fab m a fait chialé (et c est pas une connerie)
C’est terrible. Au fond de moi – étant un éternel optimiste, m’efforçant de penser que le meilleur est à venir – j’étais persuadé qu’il finirait par se réveiller. Que la rééducation serait dure, qu’il ne re-piloterait plus jamais, qu’il aurait des séquelles, certes, mais qu’il s’en sortirait malgré tout. Au final, peut-être cela aurait été aussi cruel pour lui de redevenir conscient et savoir qu’il ne pourrait jamais accomplir la carrière qu’on lui prédisait. Je ne sais pas. Lui seul aurait eu la réponse. Ce qui est sûr, c’est que sa famille, ses amis, ses collègues, auraient voulu qu’il se réveille, même si c’est pour ne plus piloter.
En apprenant la nouvelle samedi, je n’ai pu m’empêcher de verser des larmes. J’étais trop jeune quand Senna a disparu, je ne savais donc pas ce que c’était. Mais là, en plus, c’était un Français, j’ai même déjà eu la chance de le côtoyer dans un environnement personnel, il faisait l’unanimité sur et en-dehors de la piste, et sa carrière n’en était qu’à ses balbutiements, lui qui était promis à un grand avenir. J’aurais été triste pour n’importe quel pilote, ça j’en suis sûr. Mais lui, c’était peut-être « le pire ».
Le sport est cruel. Ce qui est terrible avec Jules, c’est qu’il commençait à devenir l’une des pépites de la F1. Tout se passait comme prévu, même mieux au regard de Monaco 2014. Il y avait de grandes chances pour qu’il soit chez Ferrari dès 2015. L’ironie du sort est que la veille de son accident, on apprend qu’Alonso part et que Vettel devrait le remplacer. Quand le drame a eu lieu, la première chose à laquelle j’ai pensé – et c’est peut-être égoïste de ma part, je l’avoue – c’est « j’espère qu’il va vite s’en remettre pour pouvoir aller chez Ferrari ». Et là, je me rends compte que j’ai été beaucoup trop naïf. Et aussi que le plus important, c’est sa vie, avant sa carrière. Comme je l’ai dit, lui aurait peut-être souffert de rester en vie en sachant sa carrière terminée. Mais là, ce sont des milliers d’autres personnes qui souffrent. Comme je l’ai lu quelque part, on l’a perdu deux fois.
Bref, je suis triste mais aussi en colère. En colère contre ce foutu destin qui s’amuse à nous jouer des tours au moment où on ne s’y attend pas, et dont la sentence est irréversible. En colère contre toutes ses composantes ayant conduit à ce drame, qu’on aurait pu éviter. Je vais maintenant écouter le podcast, en espérant qu’il ne soit pas trop déprimant, et j’imagine aussi la douleur des chroniqueurs obligés de parler de cet événement tragique.
Merci pour cette émission.
Un bel hommage au pilote par Fab.
Ces jours ci j’ai été partagé entre la tristesse de perdre une figure sympathique et montante de la F1, et la colère, mais là n’est plus le sujet. Ce n’est pas la première fois que je vois quelqu’un partir en sport mécanique, mais c’est la première fois que je vois un pilote de F1 nous quitter. Même si on se doutait que sa situation n’était pas bonne, cela fait toujours un choc…
Le pire, c’est peut être qu’on perd peut être le plus gentil du Formula One Circus. Comme disait Laffite, « Ce sont souvent les plus sympa qui prennent ».
Merci au SAV, qui malgré les années et les changements, fais toujours office de chocolat chaud psychologique qui me (nous ?) réchauffe le moral.
J’ai fini le podcast cet après midi OUF.
Pour Renault et s’ils vont cherché Grosjean et Vaxivière (en 3,5 Formule Renault) un duo français j’ai envie de dire.