Malaisie 2015 – Preview : Alonso, retour en terre malaise
|Avant le début du Grand Prix de Malaisie, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la seconde manche de la saison 2015 du Championnat du Monde de Formule 1.
Le circuit
Sacré Hermann ! Ils nous a bien eus quand, en 1999, nous avons découvert le premier des tracés qu’il a conçus spécifiquement pour la F1, le Sepang International Circuit. Non parce que, disons-le franchement, le Tilke, il a quasiment commencé par ce qu’il allait finalement faire de mieux, si l’on excepte le circuit déjà disparu de New Delhi et le menu maxi best of plagiat d’Austin – et moi, j’aimais bien le tracé de Yeongam, que cela soit dit et répété !
Alors oui, certaines proportions ne sont absolument pas justes : la largeur de la piste est presque indécente, les énormes dégagements asphaltés qui la bordent encore davantage – on peut caser un terrain de football entier à l’intérieur du virage 6 ! – et, à l’inverse, l’entrée des stands est ridiculement étroite – sans même parler de son placement incompréhensible, en plein milieu du dernier virage, quand on voit la distance entre cette épingle et le début du bâtiment des stands.
Mais malgré cette distorsion de l’espace, il y a de la variété : du virage lent (1/2, 4, 9), de la grande courbe rapide (5/6), deux grandes lignes droites, des points de corde brefs (7/8, 12), du freinage en appui (11, 13/14)… Ne manque plus qu’une bonne chicane façon « Arrêt de bus » des grands jours, et on aurait toute la panoplie ! Et pour concilier tout ça, gros arrachage de cheveux en perspective pour les ingénieurs qui le peuvent encore !
Maintenant, ne nous en cachons pas : malgré un programme copieux pour les pilotes (outre la variété et la difficulté du tracé, la chaleur et l’humidité font de chaque minute de roulage un calvaire), le circuit n’a pas produit pléthore de courses marquantes… en dehors de celles arrosées par la mousson ! Cela dit, nous avons aussi de quoi redouter la pluie : si c’est pour poireauter des plombes avant que la course ne reparte pas comme en 2009, est-ce bien la peine ? C’est donc là que résidera probablement la clé du spectacle de l’édition 2015 : malgré l’avancement du départ d’une heure par rapport à 2014, l’averse tant redoutée aura-t-elle lieu, et si oui, sera-t-elle ou non des Déluges pour lesquels même Noé n’oserait sortir son arche ?
Gusgus
Les enjeux
Après avoir collé 30 secondes à la concurrence dans une course où l’économie d’essence était primordiale, les Mercedes devraient être encore plus compétitives à Sepang, selon Toto Wolff. Oui. Alors, dans ces conditions, c’est évidemment – et sauf casse mécanique… faut bien que les autres aient des motifs d’espoir – le duel pour la victoire qui intéressera le monde de la F1 avec un premier GP qui a confirmé les impressions de 2014, à savoir que dans les duels rapprochés, Lewis Hamilton possédait un avantage sur Nico Rosberg. Et je ne dis pas ça parce que je suis fan de Lewis.
Derrière, Ferrari et Williams semblent les seules à pouvoir jouer ce qu’il reste du podium. En Australie, le rythme de la SF15-T a été tel que Felipe Massa a douté avoir un moteur Mercedes aussi performant que celui de l’écurie du constructeur, tout en oubliant légèrement la stratégie étonnante de son écurie et son incapacité à prendre rapidement l’avantage sur Daniel Ricciardo. Reste que, avec le retour attendu de Valtteri Bottas, Grove aura toutes les armes à disposition pour tenter de goûter au champagne. Chez les Rouges, après un premier virage musclé et une course galère, Kimi Räikkönen voudra sans doute démontrer à son partenaire de badminton de quel bois il peut se chauffer. Sinon, de toute façon, il connait la route du congélateur.
En pointe dans le domaine judiciaire, Sauber aura sauvé sa semaine à Melbourne en plaçant ses deux pilotes dans les points – eux qui n’en avaient inscrit aucun l’an passé – et en mettant en lumière Felipe Nasr, dont la course face à la Red Bull rescapée n’est pas passée inaperçu. L’écurie suisse devra confirmer sa bonne forme face à une concurrence qui n’a pas semblé, pour le moment, en capacité de lui opposer une résistance farouche. La faute à un premier tour maudit pour les Lotus, la faute à un moteur Renault encore moins bon qu’en 2014 selon certains autres.
En parlant de performances à la baisse, Force India, malgré un rythme faiblard, est parvenue à accrocher de bons points il y a deux semaines mais en l’absence d’évolutions, pourrait souffrir à Sepang, tout comme – à un autre niveau – McLaren qui verra le retour de Fernando Alonso dans ses rangs. Terminer une course était déjà inespéré en Australie, alors espérer voir les deux voitures rallier l’arrivée en Malaisie pourrait confiner au miracle, que le Pape François ne pourrait renier. Un autre miracle est celui de revoir l’Espagnol en pleine forme, alors qu’il a subi, au cours du dernier mois, un malaise grave – sans doute un AVC -, une électrocution, une manœuvre perfide des illuminatis, un enlèvement par des extraterrestres et, surtout, une direction « lourde » voire bloquée« . En bref, pour de « vrais » miracles, direction Lourdes et bienvenido de nuevo Fernando !
Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP de Malaisie devrait répondre :
– Les averses diluviennes vont-elles, elles aussi, avancer l’heure de leur tombée ?
– Sauber c’est vraiment meilleur que Red Bull ou c’était juste pour faire chier Van der Garde ?
– Christian Horner et Cyril Abiteboul vont-ils se foutre sur la gueule en conférence de presse ?
– Alonso portera-t-il une combinaison isolante en latex pour son retour, comme ça, au cas où ?
– Roberto Merhi ?
Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Bernie va-t-il instaurer la torture par Superleague Formula si Manor ne court pas ?
– Quel est l’équivalent vénézuélien du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses ?
– Franchement, dans une Red Bull, il aurait pas de la gueule le moteur Cosworth ?
– Est-ce très Sutil d’avoir un pilote de réserve ?
– Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
Fab007
Les infos indispensables
● Le DRS. Deux zones DRS seront mises en place à Kuala Lumpur : la première sur la ligne droite arrière, avec un point de détection entre les virages 12 et 13, et la seconde sur la ligne droite de départ/arrivée, avec un point de détection dans le virage 15.
● Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera l’Australien Mick Doohan, le quintuple Champion du Monde de Moto en catégorie 500 cm3 !
● Le Grand Prix 2014. L’an passé, Lewis Hamilton l’avait emporté nettement sur Nico Rosberg après un départ de la pole position. Derrière les deux étoiles, Sebastian Vettel retrouvait le podium. L’Allemand s’était joué autoritairement de son équipier Daniel Ricciardo en début de course, avant que ce dernier n’enchaîne les galères à base d’unsafe release, d’aileron avant cassé et de pénalité… pour unsafe release. L’autre fait marquant fut le refus de Felipe Massa de se plier aux consignes de son écurie qui lui demanda, à cinq tours du drapeau à damier, de laisser Valtteri Bottas passer, ce dernier étant plus rapide. Les deux Williams avaient respectivement terminé 7ème et 8ème.
● Les troisièmes pilotes. Pour ce second GP de la saison, l’Italien Raffaele Marciello prendra place dans le baquet de la Sauber C34, en lieu et place de Felipe Nasr, lors des Essais libres 1.
● Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 27 mars, à 3h00.
Essais libres 2 : vendredi 27 mars, à 7h00.
Essais libres 3 : samedi 28 mars, à 7h00.
Qualifications : samedi 28 mars, à 10h00.
Course : dimanche 29 mars, à 9h00.
N’oubliez pas : dans la nuit du 28 au 29, nous avançons d’une heure (à 2h00 il sera 3h00).
● Les rendez-vous du SAV.
Top/Flop des essais libres : samedi 28 mars, après les EL3.
SAV des qualifications : samedi 28 mars, 18h00 en direct (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 29 mars, juste après la course.
SAV de la course : lundi 30 mars, 20h30 en direct (podcast publié mardi 31 mars).
Fab007
Nan mais allez, sérieusement :
Roberto Merhi ?
Est-ce très Sutil d’avoir un pilote de réserve ?
…
Mais j’adore quand même 😉
super !