Canada 2014 : Le Top/Flop des essais libres
|Avant les qualifications et notre podcast en direct ce dimanche à 10h, voici les tops et les flops des essais libres du Grand Prix du Canada 2014.
Les tops
Ferrari. Nouveaux pontons, nouveau capot moteur, nouvelle gestion électronique du moteur : voici une liste, non exhaustive, des nouveaux éléments testés ce vendredi sur la F14 T. Si on ne parle plus, à raison, de monoplaces en version B au vu de la course continue qu’est devenu le développement d’une voiture de Formule 1, l’écurie de Maranello avait fait de Montréal un des jalons les plus importants de son programme 2014. Si les plus observateurs tempéreront ces perspectives d’amélioration en remarquant que certaines nouveautés introduites plus tôt dans la saison – le nouveau support central de l’aileron arrière, par exemple – n’ont pas perduré sur la monoplace, il en a tout de même débouché une journée positive, avec un meilleur temps absolu pour Fernando Alonso en essais libres 1, et deux monoplaces rouges au niveau de la meilleure Red Bull en deuxième séance, à une demi-seconde des Mercedes. L’occasion pour l’Espagnol de sortir son élément de langage préféré du vendredi, l’expression « raisonnablement satisfait », tempérée au possible, étant un de ses classiques. Kimi Räikkönen, pour sa part, déclare n’être « pas encore heureux à 100% de la maniabilité de la F14 T », mais souligne un « ressenti de la voiture qui s’est amélioré ». Des progrès confirmés ce samedi, puisqu’ils ont permis à Ferrari de se placer à la lutte avec les Red Bull en essais libres 3.
Lewis Hamilton. Impossible de ne pas parler de la lutte, pour l’instant à distance, que se livrent le Champion du Monde 2008 et Nico Rosberg. Si les deux premières séances ont vu l’Anglais prendre le pas de l’Allemand sur la feuille des temps d’environ 15 centièmes en moyenne, le natif de Stevenage a confirmé son ascendant en creusant l’écart à une demi-seconde dans la troisième session. Mais attention cependant, ça n’est pas nécessairement rédhibitoire pour les séances décisives, des retournements ayant déjà pu être observés plus tôt dans la saison. Et le circuit se prêtant aux dépassements, ce dimanche pourrait promettre bien davantage qu’il y a deux semaines !
Felipe Massa. Ça ne s’est peut-être pas vu à la caméra, mais le Brésilien de poche a effectué une jolie simulation de course en essais libres 2. Sur son relais de 17 tours en pneus Tendres, le porteur du numéro 19 s’est permis de signer la plupart de ses chronos sous les 80 secondes, claquant même un 1:18.882 lors de la 10ème boucle. À titre de comparaison, Lewis Hamilton, sur son relais-éclair de 5 tours avec ces mêmes pneus en fin de séance – après 14 boucles réalisées en gommes Super Tendres – n’a pu faire mieux qu’1:19.323. Alors, si bien évidemment il faut mettre les chronos en perspective, notamment en ce qui concerne la quantité d’essence présente dans les réservoirs, la performance du Pauliste, qui lui-même « espère se battre avec les Red Bull et les Ferrari, ce qui n’est jamais facile », est à souligner, et ce d’autant plus que l’ancien pilote Ferrari s’est également montré à son avantage dans l’exercice du tour rapide en s’intercalant entre les Mercedes en Essais Libres 3.
Les flops
Les gommes Pirelli 2014. Après un Grand Prix de Monaco disputé, selon certains pilotes, avec des pneus trop durs, ces critiques risquent de ne pas se tarir puisque, là encore, les enveloppes Tendres et Super Tendres ont de nouveau une usure négligeable, qui réduira les aspects stratégiques du Grand Prix à peau de chagrin. « Nous devons analyser les données, mais d’après ce que nous avons pu observer, le degré d’usure de la gomme a été très contenu, » déclarait vendredi soir Paul Hembery, directeur de la compétition chez Pirelli. « Les pneus Tendres ont pu boucler jusqu’à 70 tours et les Super Tendres 25. En termes de baisse de performance, c’est infime avec les Tendres et de l’ordre de 0,1 seconde au tour avec les gommes les plus tendres. Nous devrions par conséquent assister à des stratégies à un ou deux arrêts. Cela ne devrait pas faire de grande différence. »
Jules Bianchi. Héros du Grand Prix de Monaco, le Niçois n’a pu mener aucune des deux séances du vendredi à son terme. Auteur d’une faute très légère contre le muret en sortie du virage 4 – « J’ai poussé un petit peu trop », a-t-il confié au micro de Canal+ -, le porteur du numéro 17, qui est toutefois parvenu à ramener sa Marussia aux stands, en a endommagé sa transmission. Si, heureusement pour lui, il s’en était sorti sans pénalité puisque les boîtes de vitesses utilisées le vendredi sont séparées du quota devant être utilisé le samedi et le dimanche, ce n’était que pour être victime d’un problème autour de son moteur hybride Ferrari en essais libres 2. Cependant, après seulement 18 tours de vendredi, le Français a pu plus que doubler son kilométrage en alignant 25 boucles sans problèmes samedi matin.
La communication de la direction de course et des commissaires. En cherchant à se ménager un espace avant de s’élance pour un tour chronométré, après 25 minutes de roulage dans la deuxième séance d’essais, Kevin Magnussen est resté planté en pleine zone de freinage du virage 13, que les monoplaces 2014 abordent, excusez du peu, à environ 330 km/h. Difficile de blamer de manière très véhémente le jeune Danois, que seul le muret des stands aurait pu prévenir de l’arrivée de la Sauber d’Adrian Sutil, dont la simulation de qualifications s’est soldée par un passage forcé par les dégagements en asphalte. « Où est le problème ? » me direz-vous. Eh bien, si généralement, chaque investigation, quelle qu’en soit l’issue, donne lieu à un document officialisant la décision et sa justification, à l’heure qu’il est, il n’en est rien. Impossible, donc, de connaître les raisons qui ont poussé les commissaires de classer l’incident sans suite en l’espace de seulement moins de 5 minutes.