Bahreïn 2014 : Regard d’un passionné sur le plus beau de tous les Grands Prix
|Ce n’est pas une défaillance de votre ordinateur, n’essayez donc pas de régler vos paramètres de configuration. Non, mon compte n’a pas été piraté. Je ne suis pas victime de dyslexie des chiffres, je ne pense pas non plus que le dernier Grand Prix du Bahreïn fut le plus grand de l’Histoire de la F1, je n’ai pas oublié les neuf centièmes à la fin de ma note – même si j’ai été tenté – et mon clavier se porte bien Helder, merci. J’ai donc bien sciemment et consciemment attribué la note de 19,9 au dernier Grand Prix du Bahreïn, une note qui frise l’excellence voire la perfection mais qui ne l’est pas.
Contrairement à ce que vous avez pu vous dire en écoutant le SAV de la course du Grand Prix du Bahreïn ou que vous commencez peut-être à vous dire en lisant ces lignes, je n’ai pas cédé à l’euphorie du moment au terme d’un Grand Prix ponctué, entre autres, d’un duel d’anthologie entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Évidemment, je me suis demandé si je ne devais pas mettre une note plus basse histoire de me ménager une marge, au cas où… on ne sait jamais, il suffirait qu’il y ait mieux ! Mais plutôt que de céder à la joie et l’allégresse de ce début de soirée, je me suis laissé envahir par le fatalisme que m’inspirent les deux premières courses de la saison et, de manière générale, l’Histoire de la reine des catégories du sport automobile. Je me suis dit : « Mais attends, Dino, si jamais y a mieux ? Mais c’est quoi cette connerie, ouvre les yeux ! Déjà que le Grand Prix que tu viens de voir, tu le classes comme l’un des plus beaux dont tu ais été spectateur ou téléspectateur, alors même que ce n’est ni Ferrari ni Sebastian Vettel qui y ont gravé leur nom, et tu devrais te dire : « On ne sait jamais, il suffirait qu’il y ait mieux ! » »
En écoutant mes camarades gloser sur nos notes respectives quant à cette course, je n’ai pu m’empêcher de remarquer que les superlatifs ne manquaient pas et que le champ lexical de l’espoir était omniprésent. Ce Grand Prix était donc exceptionnel. Mais est-ce que parce que c’était un moment d’exception, je devrais prendre un pari hypothétique sur l’avenir que peut-être, d’ici la fin de saison, il y aura mieux. Et bien s’il y a mieux, je mettrais 19,91 ou 19,99 ou même directement 20. Après tout, les juges du concours de gymnastique des Jeux Olympiques de Montréal 1976 ne se sont pas souciés de savoir si l’on pouvait espérer voir mieux avant d’attribuer la note parfaite – six – à la jeune Nadia Comaneci.
Salvadore Dali, du haut de ses célèbres moustaches, a dit un jour : « Ne craignez pas la perfection, vous ne l’atteindrez jamais ! » Après tout, même notre système de notation, censé établir une vaste échelle de nuances entre la nullité absolue et l’inaccessible perfection, a été pris à défaut par une lycéenne du Pas-de-Calais, bachelière avec une moyenne de 21,18. Le fait est que, comme ces juges confrontés à cette jeune roumaine bourrée de talent, j’ai voulu marquer par ma note un moment que je pensais historique. J’ai fait l’impasse sur l’avenir, même si j’ai préféré me ménager une petite marge de sécurité de 0,10 point pour noter un Grand Prix qui serait éventuellement meilleur.
A mes yeux, le duel entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg – quoique les attaques fussent parfois téléphonées comme on a pu le signaler fort à propos – n’a rien à envier à l’empoignade musclée de Gilles Villeneuve et René Arnoux à Dijon, en 1979. Jusqu’à très récemment, on disait – moi le premier – que cela ne serait plus possible dans une F1 moderne aseptisée et ultra-règlementée, que de toute façon, de nos jours, l’intérêt des équipes primait sur les désidératas des pilotes. Et pourtant, ce dimanche, deux pilotes Mercedes se sont livrés bataille avec respect et autorité. En descendant de sa voiture, comme moi devant mon écran de télévision, Nico Rosberg, alors qu’il ne cacherait pas en conférence de presse sa déception de terminer deuxième, exultait, bondissant sur son coéquipier qui, à mon avis, ne s’attendait pas à une telle accolade.
Comme moi, à cet instant précis, Nico Rosberg ne mesurait sans doute pas l’éventuelle portée historique de sa lutte avec le natif de Stevenage mais manifestait simplement le plaisir qui l’avait saisi au terme de ce moment rare pour ne pas dire unique. Derrière, Sergio Pérez et Daniel Ricciardo ont été spectaculaires, déjouant les pronostics qui les donnaient laminés par leurs coéquipiers. Les Ferrari, engagées sur leur chemin de croix bahreïni, nous ont elles-aussi offert de beaux moments comme cette défense pleine de roublardise de Kimi Räikkönen sur Daniel Ricciardo. Même la mise en grille, lorsque les Flèches d’Argent, tournées l’une vers l’autre, se regardaient en chien de faïence, prêtes à bondir, ne me laissait pas espérer voir une course où les détracteurs de Red Bull et Sebastian Vettel allaient connaître un nouveau camouflet, l’Allemand faisant preuve de la classe rare des champions en acceptant de subir la vindicte de son coéquipier (même si quelque chose me dit que le quadruple couronné devait bouillir intérieurement). Et je n’oublie pas cette image spectaculaire de l’accident d’Esteban Gutiérrez, passé à l’essorage par Pastor Maldonado, une image devenue belle parce que grâce aux progrès de la sécurité, le pilote Mexicain a pu ressortir indemne de l’hôpital le soir même. On peut d’ailleurs regretter que cet incident soit à l’origine du final flamboyant de la course, mais reproche-t-on au grain de poussière déposé sur le cristal d’une flûte à champagne d’être à l’origine des bulles qui font toute la saveur et le charme du nectar des champions ?
Loin d’être la perfection, ce Grand Prix en avait le goût, l’odeur, la texture, la chaleur. Est-ce le plus beau Grand Prix de l’Histoire ? Je ne sais pas et il serait bien difficile pour quiconque de pouvoir en juger : du haut des 900 Grands Prix qui nous contemplent, il en est devant lesquels j’ai somnolé, certains que l’on m’a raconté avec la passion de l’instant vécu, d’autres que j’ai découvert sur papier glacé. Je suis quoiqu’il arrive dépendant de la vision d’un autre et ne peut me faire juge que sur ma seule expérience, dépendant de mon parcours et de mes perceptions. J’ai fait le choix d’apprécier cette Formule 1, de savourer ces moments d’exception et d’apprécier que ce ne soit pas caviar tous les week-ends. Je suis content d’avoir vu ce Grand Prix et, pour tout dire, mon seul regret c’est que je ne puisse que le raconter à mes enfants et petits enfants. Car si ma passion sera probablement toujours intacte et donc communicative, elle ne remplacera jamais le fait d’avoir vécu ce Grand Prix en direct.
Ce week-end, un peu comme lorsque j’ai vécu pour la première fois une course depuis les abords du circuit, ce que je regardais avait du sens, ce n’était pas vain. Et pourtant, c’est un Grand Prix que je ne regarderais peut-être plus jamais par simple peur que l’image que je m’en suis faite sur le feu de l’action, que le regard que j’ai porté sur cette course, ne diffère avec le temps. Mais mettre 15 ou 16 en espérant mieux, c’est un vœu pieu, on sait tous très bien qu’il y a peu de chance que cela arrive. On peut se laisser une marge quand on pense qu’il y a en a une, mais sincèrement, qui pense aujourd’hui que la Formule 1 nous régalera comme ça toute la saison ? D’ailleurs, est-ce seulement souhaitable ?
Mais au final, peu importe la note, chacune d’entre elles étant le témoin du plaisir que nous avons tous partagé devant nos écrans. Tous ? Non, car pour certains cette course était sans doute bonne à donner en pâture aux cochons. J’avoue qu’au-delà de l’incompréhension, j’avais d’abord envie d’envoyer se faire voir tous ceux qui n’avaient pas su apprécier ce Grand Prix comme nous, trouvant de nouvelles raisons de critiquer la Formule 1, de venir troubler la fête… notre fête… ma fête. Mais la colère a laissé la place à la tristesse. J’étais triste de voir que, pour d’autres, le fatalisme qui m’habite est tel qu’ils en ont perdu le goût des bonnes choses. Triste et malheureux de voir qu’on l’on peut à ce point être dégoûté par la Formule 1 mais trouver encore la ressource de se l’infliger alors qu’il y a tant de bonnes et belles choses à faire en ce bas monde, que la vie est trop courte pour en perdre la moindre goutte en efforts vains. Triste de me dire que les déçus de la F1 sont souvent ceux qui se sont lassés d’espérer…
ça fait une dizaine d’année que je suis la F1. C’est la meilleur course que j’ai vu.
Merci Dino de m’avoir régalé avec cette si belle prose qui est la tienne.
Vous êtes des bons clients du barnum à bernie… vous devez adorer le catch et son « spectacle » .
Sans la SC lewis collait encore 10 secondes à son blondinet , bref on vient de tellement loin que je comprend votre ébahissement , c’est touchant de naïveté .
OK, donc citez-moi un Grand Prix dans l’histoire de la F1 pré-Ecclestonienne où la course a été aussi disputée sans que cela soit due à un fait de course. Je serais également curieux de connaître les exemples de courses, en dehors de la F1, où le spectacle a été au rendez-vous sans l’intervention divine d’un fait de course ? Evidemment, j’attends des exemples concrets… et une réponse.
L’intervention de la SC, tout comme la pluie et les pannes mécaniques, est une des composantes de la F1.depuis des lustres. Rien à voir avec l’ère de Bernie (et quoi qu’on pense du muppet).
Faut pas exagéré aussi la F1 est belle je suis d’accord, mais regarder les remontées de Vettel en 2010 pour rentrer dans la légende et son sacre en 2012 alors que c’était au combien mal parti. Le grand prix de Bahreïn restera une course banale.Je voudrais citer le grand prix du Japon où Romain Grosjean mène presque la moitié de la course cette course m’a beaucoup plus inspiré car il y avait une réelle opposition sauf que aujourd’hui l’opposition est quasiment inexistante . Ce que tu exprimes Dino c’est juste des émotions sans plus, sans forcément connaître à la perfection les années 70 de la f1 la confrontation Hunt-Lauda est un autre monde. Absolument vrai que sans la SC Hamilton largué Rosberg. Mais actuellement ce que recherche les fans c’est une opposition comme l’a été l’an dernier RED BULL-LOTUS en fin de saison.
On n’a pas dû voir la même course. Certes c’était un superbe duel, mais qui nous a tenu en haleine 15 tours grand max entre les attaques du début de course et les 10 derniers tours. La course dans son ensemble était relativement ennuyante avec toujours ces innombrables dépassements DRS sans saveur.
Je sais très bien que c’est un grand prix qui ira se nicher au fin de fond de ma mémoire et qui ne ressurgira qu’a l’occasion de véritables efforts de recherche.
Ne serait-ce que le manque d’enjeu enlève de la superbe à cette course.
Sans remonter trop loin, le final brésilien de 2008 a été personnellement bien plus marquant et haletant que ce 900e GP. Qu’on supportât Massa ou Hamilton, on était embarqué dans un véritable grand huit émotionnels. Le week-end par contre, le seul suspens résidait surtout sur l’arrivée en un seul morceau des deux Mercedes. L’ordre ne m’intéressait guère.
Je partage l’avis de Dino en ce qui concerne le fait que beaucoup de belles courses sont dues à des faits de courses. Personnellement je retiens aussi Valence 2012 et Abu Dhabi 2012 !
En revanche, comme le dit @toro, ce GP est beau mais pour lui-même. Il n’y a aucun suspens autour (championnat, rivalités…), ce qui me fait un peu moins apprécier la course quand je la remet dans son contexte. Mais elle restera dans ma mémoire !
Dans tout le cas, merci Dino, pour cette opinion si bien écrite !
Justement, le but de mon propos c’est de dire que nos notes sont toujours subjectives. A titre personnel, outre le final du Grand Prix du Brésil 2008, je ne trouve pas un grand intérêt à cette course. La course est animée mais son seul intérêt est d’être décisive pour le championnat. Ce qui est intéressant à Bahreïn, c’est justement qu’elle n’a d’autre enjeu que la victoire et qu’elle apporte du suspens là où il n’y en a pas.
J’en profite pour rebondir sur la remarque de Toro qui consiste à dire que les fans veulent le duel Red Bull-Lotus. Permettez-moi quand même de vous rappeler que ce duel n’avait pas grand chose d’un duel, ou alors c’était un duel à sens unique. Qui êtes-vous pour prétendre détenir la vérité sur ce que veulent les fans ? Quant au duel Hunt-Lauda, je me dois de vous féliciter d’avoir vu le film Rush, mais il y a bien plus intéressant dans les années 1970.
D’ailleurs je remarque que lorsque je cible mon article sur une seule et unique course, on me réponds en parlant de championnats, de domination, etc. Le championnat 1976 est fascinant, mais les courses sont loin d’être les plus disputées. Vous me parlez de la remontée de Vettel en 2010, mais je ne vois même pas en quoi c’est comparable. Sincèrement, si vous ne comprenez pas mes articles, relisez-le une deuxième fois, ça vous évitera de perdre votre temps à répondre à côté du sujet de l’article : est-ce que le Grand Prix du Bahreïn était le plus beau de l’Histoire ? Une réponse à laquelle je pense avoir donné une réponse on ne peut plus claire.
Je n’ai jamais prétendu détenir la vérité Dino, le duel de la fin de saison Lotus-Red Bull est bien plus interessant car il y a une opposition même si elle était à sens unique je vous l’accorde. Actuellement il n’ y a pas d’opposition c’est limite « scénarisé » (chacun gagnera à son tour en se faisant des politesses).Au final ce grand prix est loin d’être un grand prix d’anthologie, il y a eu bien mieux par le passé (certains grand prix de Vettel m’ont donné plus de frisson en 2010 Abu Dhabi et 2012 Brésil), voir les duels Hakkinen/Schumacher encore mieux.
Si j’évoque Vettel c’est sur des faits où le pilote était dos au mur sur les années que j’ai cité, là c’est une gueguere entre 2 pilotes d’une même écurie.
La question de la concurrence va bientôt venir Dino vous verrez par la suite.
après je vous félicite pour votre passion juste énorme au passage ^^
Les merco finissent avec 25 secondes d’avance….Malgrès une SC qui rentre à 10 tours de la fin ! Belle courses mais pas un gros GP d’anthologie , loin de là.
Les râleurs nous parlent de catch et de courses scénarisées. Là très sincèrement, soit on apporte des preuves de ce que l’on dit, soit on arrête de raconter des conneries grosses comme les pontons de la Caterham.
Les râleurs nous parlent de la domination Mercedes. Quand c’était McLaren en 1988 et 1989, et qu’on ne s’apercevait de la présence des autres voitures que lorsque les deux voitures avaient des problèmes, je constate que ça ne dérangerait personne et que pour beaucoup, c’est pourtant l’âge d’or de la F1. Là, très sincèrement, si je sais pertinemment que Mercedes devrait remporter le championnat constructeurs, bien malin qui peut dire qui d’Hamilton ou de Rosberg prendra le dessus sur l’autre.
Les râleurs nous parlent du DRS. Les mêmes râleurs râlaient déjà sur l’impossibilité de suivre une autre voiture pendant les années 2000, ce qu’atténue, certes de manière pas forcément fine, mais efficace, le DRS. Je constate qu’à Bahreïn, d’une, ça n’a pas empêché des manœuvres hors des zones de DRS, notamment entre les virages 3 et 5, et de deux, ça n’a ni assuré à Rosberg de passer, ni empêché Hamilton de faire preuve de toute sa science de la lutte roues contre roues pour garder sa position.
Les râleurs nous parlent de la course qui était déjà jouée du fait de l’avance d’Hamilton avant le Safety Car. Je constate que personne n’a regardé de près le déroulement de la course. En se basant sur les déclarations d’après course de Mercedes, l’écart entre les Tendres et les Médiums n’était pas, comme entrevu en essais libres ou en qualifs, d’autour d’une seconde et demi, mais d’environ 65 centièmes. Or, Hamilton prend entre 5 et 6 secondes d’avance d’emblée sur Rosberg parce qu’il fait l’undercut : il s’arrête avant, donc repart avec des pneus plus frais et gagne du temps directement, et qu’en plus Rosberg chausse des pneus qui mettent plus de temps à monter en température et donc ne réalise pas un bon tour de sortie). Mais entre les tours 23 et 40, l’écart passe de +6,094 à +9,526. Hamilton gagne donc 3,432 secondes en 17 tours, soit une différence de seulement 2 dixièmes par tour, avec des pneus pourtant plus rapides de 6 dixièmes et demi. Rosberg était donc, avec correction de la donnée pneus, 4,5 dixièmes plus rapide au tour qu’Hamilton. En supposant qu’il tente à son tour l’undercut pour son second arrêt – et même si Hamilton aurait pu contrecarrer en rentrant seulement un tour plus tard -, il ne me semble pas outrancier de penser que Rosberg, intrinsèquement plus rapide et avec en plus l’avantage des pneus Tendres sur son dernier relais, aurait fini par revenir sur Hamilton à raison d’environ 1 seconde au tour, et aurait pu l’attaquer dans les 5 derniers tours.
Les râleurs nous parlent des années 1970, qui étaient soi disant parfaites. Mais par pitié, éduquez-nous : qu’est-ce qui fait que ces 10 ans étaient selon vous meilleurs que les 55 autres ? Un exemple de course meilleure que Bahreïn 2014 dans cette décennie que vous portez aux nues ?
Ma conclusion, c’est que les râleurs râleront toujours pour le simple plaisir de râler.
On voit les passionnés :p . On n’est pas des râleurs on est dans des faits (que vous êtes aussi) ensuite vous êtes dans des éléments techniques et je vous en félicite de vous passionner pour une discipline phare. Pour « la course scénarisé » ce n’est qu’un ressenti que j’émets, pour un site qui prétend être toujours dans « l’humour » vous manquez d’accroche.
Meilleur course? Le grand prix du Canada 2012 victoire de Button course très animé au passage bien sur sans détenir la vérité les fans recherche le côté animé.
Je le dis aussi à chacun sa passion. Il y a une chose qui peut se prédire c’est le fait que cette saison 2014 sera une saison à part.
Râlé aussi peut nous rendre encore plus exigeant ^^ envers une discipline qui nous tiens à cœur.
Je demandais un exemple d’une course meilleure dans les années 1970 de la part de ceux qui nous les dépeignent comme parfaites.
Mais parlons quand même de Canada 2011 (et non 2012, course tellement inoubliable que vous ne situez pas la date), dont voici le résumé : il pleut, Vettel mène, il pleut, Hamilton et Button s’emplâtrent, Safety Car, il pleut encore plus, drapeau rouge, il pleut toujours et en plus on est trempé et on se fait chier, il pleut moins mais on se fait quand même encore chier, il ne pleut plus, on repart, ça sèche, Button et Alonso s’emplâtrent, Safety Car, Button surgit de l’arrière du peloton et passe Vettel dans le dernier tour. Évidemment, y’a un peu de mauvaise foi dans ce résumé, et c’est une course que j’ai appréciée et dont je me souviendrai, mais sans la décision qui se fait dans le dernier tour du fait de l’erreur de Vettel, ça n’a pas du tout la même saveur : à part ça, Vettel passe quatre heures tranquilles. Alors oui, Kobayashi et Schumacher bien placés, ça épice les choses, oui, la course de Button, maintes fois contrariée, est magnifique, et encore une fois, je ne dis pas que c’est un Grand Prix quelconque.
Mais dimanche, on a assisté à un duel d’une intensité rare : même à distance dans le deuxième relais, Hamilton et Rosberg ont chacun passé toute la course avec le souffle de l’autre sur leur nuque. Et la course pour les places d’honneur, notamment le peloton Williams-Force India, avec par la suite le concours des Red Bull, et les batailles intestines entre les équipiers de ces trois écuries, est bien loin de m’avoir laissé indifférent. Dans cette veine-là, Brésil 2012, même en enlevant l’aspect décisif du Grand Prix sur l’attribution du titre, est pour moi déjà au-dessus de Canada 2011.
Sur le catch, c’est un peu facile, parce qu’on n’a plus d’argument, de faire genre « Non mais j’rigolais ».
je prends plaisir à écoutez vos émissions l’ambiance qui règne (ce n’est que MON avis) est plus à la bonne franquette, navrez si je me plante dans ce cas. Désolé je suis pas assez vieux pour connaître à la perfection les années 70.
Je suis de l’avis de Dino, cette course était bonne car tous les pilotes de toutes les écuries se battaient pour gagner des places sur la piste, que ce fusse devant ou derrière.
Par contre quand je vois que l’on cite Abu Dhabi 2010, je suis très étonné. Il s’est passé quoi lors de cette course ? Petrov qui bloque Alonso toute la course ? Vettel qui domine la course de la tête et des épaules ? Il n’y a rien dans cette course de fantastique, hormis le fait que Vettel gagne le championnat sur une erreur de stratégie de Ferrari. Il en est de même pour Brésil 2007 et 2008. Ce sont des course à suspense car on attend de savoir qui sera champion, mais il n’y a pas de duel sur plusieurs tours pour la victoire, pour le podium, etc….
Les seules courses où les pilotes se battent autant depuis une dizaine d’années, sont quand il y a la pluie, qui nivelle les performances des voitures.
Oui, pour moi, le GP de Bahreïn est l’un des meilleurs de l’histoire de la formule 1.
Le grand prix d’Abu Dhabi sacre Vettel en tant que plus jeune champion du monde de l’histoire de ce sport, c’est une valeur historique, le grand prix du Bahrein aura une valeur quinconque à mon sens. Je ne dis pas que ce grand prix était insipide absolument faux, c’était un grand prix interessant avec de l’animation mais de là en faire un grand prix d’anthologie ou dans l’histoire de ce sport y a quand même 2 galaxie d’écart. Préférons nous être témoin de course d’anthologie ou de course qui restera gravé dans la légende? Moi personnellement j’ai fais mon choix.
Très belle chronique sur une course qui divise mais bon qui divise . Ce n’est qu’une simple divergence sur un ressentis , un enthousiasme non partagé , et en cela nous serions nous qui n’avons pas trouvé ce GP superbe que des aigris , des gens qui méritent et ne doivent pas regarder les GP et surtout ne pas donner son avis .
Je ressent envers la F1 actuel le même sentiments que lorsque je regarde un tour de magie et que je connais le “truc” , la mise en scène du prestidigitateur peut être superbe je ne serais omnibulé que par le fait d’entr’apercevoir le moment ou le “truc” est mis en place et je ne goûterais pas avec les autres spectateurs l’enthousiasme suscité par ce tour de magie . C’est pour moi ce qui m’arrive devant un GP actuel .
Je ne vois désormais que les artifices de la F1 pour comblé la quasi impossibilité pour un pilote de ne pouvoir compter sur son seul talent et la performance pur de sa voiture .
Et durant ce GP après le safety car . Qu’ai je vus ? Si ce n’est un déluge de dépassement sous DRS un artifice certes autorisé mais qui peux offrir à un pilote moyen un artifice pour pouvoir dépasser un top pilote sans devoir user d’une once de talent si ce n’est de savoir déboîter au bon moment . Est ce normale que même si tu tournes plus vite que ton adversaire tu ne puisses le dépasser car les perturbations aéro l’empêches ? Même si tu le dépasse celui ci te colleras au derche grâce au DRS .
C’est à cela que j’ai assisté lors de ce GP et c’est ce qui m’a déplus , et freiner mon enthousiasme . En cela je dois me taire pour ne pas passer pour un râleur ? Je vous trouves un peu sectaire à ne vouloir entendre qu’un son de cloche .
Je ne critique pas pour le plaisir de troller , et de plus je ne dit pas que ce GP fut nul et sans intérêt , mais juste fausser par son règlement actuel .
Mon GP préféré est le GP de Belgique en 2000 . Doit je imposer cette préférence à tous ceux avec qui je discute de F1 ? Bien sur que non car mon ressentis fut attaché au fait que la première place se joua entre deux pilotes d’écuries différente et que j’avais un attachement à l’un deux mais cela reste MA référence .
De par vos critiques envers nous les râleurs , cela me donnes la même impressions que celle du cinéphiles vs le spectateur moyen “Quoi tu n’as pas aimé Drive ou La vie d’Adèle ?” Et de répondre que non car nous y avons vus que des artifices de réalisateurs via les plans séquence , le cadrage , la bande son pour camoufler un scénario très pauvre sans fond et au cinéphile de nous répondre que si l’on ne connaît pas l’Histoire du cinéma et que ne sachant pas profiter de la forme au dépend du fond notre avis n’a pas lieu d’être .
Au final nous ne débattons que sur un ressentis , ce qui n’as rienn de factuel . Le ressentis de chacun est respectable et les argumentaires des uns et des autres est justifiés . Sachons juste accepter les avis de chacun et de ne pas vouloir prendre une tournure sectaire ou un seul ressentis prime et par ce fait un peu dénigrer , rejeter ceux qui sont d’un avis contraire .
Tu as tout à fait le droit de ne pas avoir aimé ce Grand Prix, ce n’est nullement l’objet du débat ou de ma chronique. J’y d’y d’ailleurs que tout cela n’est que subjectif et dépend de chacun, de nos parcours et de nos émotions.
Le problème, particulièrement avec toi, c’est que tu critiques la F1, tu n’aimes pas ce qu’elle est devenue (même si, selon moi, tu attends de la F1 ce qu’elle n’a jamais été et ce qu’elle n’a pas vocation à être) mais tu continues à regarder. Avec tout l’affection que je te portes, tu me fais penser à ces emmerdeurs qui n’aiment pas cinéma hongrois mais qui vont quand même voir un film hongrois avec toi pour le plaisir de le critiquer. En tout sincérité, si tu n’aimes plus la F1, arrête de la regarder, vas faire autre chose et, effectivement, arrête de nous enquiquiner.
A titre d’exemple, je n’aime pas l’art moderne. Les gens qui se pignolent devant un rubikscube géant ou un mec qui se promène dans la rue un poulet accroché au sexe, ça m’énerve. Maintenant, j’ai des amis qui adorent ça et ce n’est pas pour autant que je leur rabache que je déteste ou que j’accepte d’aller voir des expositions. Je n’ai certainement pas envie de passer pour le rabat-joie de service : mes amis comprennent que je n’aime pas et savent qu’on partage plein d’autre chose.
Il ne s’agit pas de dire que vous n’avez pas le droit d’aimer la Formule 1 telle qu’elle est aujourd’hui (sinon on ne publierait pas les commentaires) mais de dire que si vous ne l’aimez pas, vous avez peut-être mieux à faire de votre temps que d’en dégoûter les autres. Je connais certaines de tes passions que je ne partage pas et, personnellement, je ne viens pas te briser les abricots.
Mon développement n’était là que pour étayer la raison pour laquelle je n’ai pas aimé autant que d’autres ce GP .
Peut être je rêve d’une F1 qui n’existe pas et qui n’existera pas , mais donc selon toi je pas la légitimité pas de pointer des dérives actuels qui me déplaisent ?
Quant au fait de préjuger de ma personnalité et donc que par cet avis non fondé que mon argumentaire s’en trouve biaisé c’est juste malhonnête et blessant .
Comme il semble que je te t’irrite , je m’en vais définitivement , en utopiste et râleur que je semble être , vers d’autres horizons .
Ce qui fait la grandeur ou l’historicité d’une course n’est pas seulement lié à l’enjeu. De toute façon, seule l’Histoire nous dira si ce Grand Prix mérite d’y être.
En vous lisant, il me vient une question : si pour vous, seul le résultat et l’enjeu fait qu’une course peut-être jugée comme étant historique, pourquoi regardez-vous le début de saison ? Parce qu’à vous lire, j’ai l’impression que même insipide la course qui sacrera Hamilton (pour un deuxième titre, le premier de Mercedes depuis 60 ans) ou Rosberg (deuxième champion fils de champion) aura plus de valeur à vos yeux que celle de Bahreïn. Si c’est comme ça, profitez de vos dimanches après-midi pour faire des trucs plus utiles et, promis, je m’engage à vous prévenir par mail lorsque les courses seront décisives.
Vous avez dû avoir de biens mauvais professeurs d’Histoire pour pouvoir aujourd’hui nous affirmer que seuls les courses qui sacrent un champion ou qui marquent une première dans l’histoire de la F1 méritent d’être qualifiée de historique.
Votre problème, c’est que vous liez tout à l’enjeu. Personnellement, ce que je demande, c’est qu’un Grand Prix me fasse passer un bon moment et même si un Grand Prix vient à sacrer Vettel, si la course était insipide, je reconnaîtrait que Vettel vient d’entrer dans l’Histoire mais je n’irais certaines pas vous dire que, pour autant, la course est entrée dans l’Histoire.
Où est-il question d’imposer un avis et d’empêcher les autres de l’exprimer ? Si c’était le cas, les commentaires qui nous contredisent ne seraient même pas publiés à l’origine… C’est bien davantage malhonnête de nous discréditer en nous faisant passer pour les méchants sectaires qui n’aiment pas être contredits et qui veulent soi-disant imposer leur avis.
Gugus: Vrai c’est un point de vue que Dino exprime, pareil pour moi ou autre qui exprime un point de vue. En aucun cas vous passez pour des gens sectaires mais je parie avec vous que cette course l’an prochain voir dans 6 mois on attendra plus parler.
User du terme de râleur envers ceux qui n’ont pas appréciés ce GP autant que toi n’est pas non plus péjoratif ? Le terme de sectaire est peut être excessif et s’il à blessè désolé .
Stefcore a absolument tout résumé. Je vous remercie j’ai eu d’excellents professeurs d’histoires dans ma scolarité qui m’ont inspiré, si on regarde le début de saison c’est pour savoir qui va se placer pour la course au titre.
La course n’était pas insipide je vous répète c’était une bonne course mais de la en faire une course d’anthologie y a bien 2 galaxie d’écart Dino.
Le sens de la F1 est un enjeu savoir qui va gagner? Savoir ce que vont faire nos Français? Savoir si une petite écurie va aller dans les points? savoir les dépassements spectaculaire? (tout ceci est liée à l’enjeu dino). La symbolique de la victoire de Vettel n’est pas dans sa course mais dans le fait qu’il devient le plus jeune champion du monde de l’histoire c’est ça la légende.
J’accepte totalement votre point de vue si vous considérez le course du Bahrein comme une course d’anthologie libre à vous, mais admettez au fan que pour certains cette course est une course animé mais sans plus.
Dites moi où j’ai empêché les fans de d’avoir une appréciation différente de la course. Vous avez vos arguments et j’ai les miens.
Je constate une nouvelle cette tactique qui consiste à dire que je n’admets pas que certains fans puisse ne pas avoir apprécier la course comme moi. A la quatrième lecture, et à la deuxième explication de texte, vous allez peut-être commencer par comprendre mon point de vue. J’admets parfaitement qu’on ne puisse pas partager la même opinion, mais je n’admets pas qu’on vienne jouer les rabat-joies, surtout quand on s’inscrit dans une critique de la F1 dans son ensemble. Les gens sont libres d’exprimer leur opinion, mais je suis tout autant libre de dire que je préfèrerais qu’ils se taisent.
C’est le problème quand on ne lit pas correctement les chroniques, c’est qu’on finit inéluctablement par réagir à côté. Je savais parfaitement qu’il y aurait des commentaires, mais j’espérais que les rabats-joies auraient compris le message 😉
absolument pas j’ai juste la sensation pour vous que cela a été le plus grand prix de ces dix dernieres années alors qu’il s’est passé temps de chose lors de ces dix ans.
Encore heureux que l’on puisse exprimer notre opinion et je ne suis pas un rabat-joies, je suis quelqu un d’exigeant nuance 😉 . Car l’exigence amène à l’amélioration de tout les jours même dans la F1.
Je pense que cela sera une saison à part en F1 mais si c’est un mano à mano Hamilton-Rosberg l’ennui pourrait se faire parraitre après c’est une opinion.
Ce n’est pas qu’une sensation. Je connais les exemples que vous pourriez avancer, mais, à mes yeux, aucun ne m’a apporté autant satisfaction qu’à Bahreïn, et pourtant j’ai adoré certaines courses des 10 dernières années 🙂
vous en faut peu pour vous satisfaire ^^.
Le jour sur le grand prix où il y aura 2 dépassement de grande beauté cela méritera t-il un papier? quand même pas. Chacun ses caractères si vous vous satisfaisez d’une course c’est que vous êtes « public facile »
Nous regardons tous la F1 car nous sommes des passionnées mais qui ont chacun des attendes différentes. Personnellement, je l’ai adoré, j’ai l’impression que les teams ont compris qu’ils faillaient laisser ses pilotes se battre en eux pour que parle encore plus d’eux et cela leur donne une image positive. Je remercie que Lowe et Wolf et Lauda soient les chefs de Mercedes car si s’était Brawn, il ne fait aucun doute qu’il y aurait eut des consignes (cf Malaisie 2013). D’ailleurs, c’est à partir de ce grand prix que Mercedes a compris qu’il fallait changer de mentalité.