Le bilan des essais privés de Jerez 2014
|La Formule 1 faisait sa rentrée en cette fin de mois de janvier, lors de quatre journées de roulage organisées sur le circuit de Jerez, dans le sud-ouest de l’Espagne. Et alors que Renault rencontrait de nombreux problèmes de fiabilité qui ont heurté son kilométrage, c’est le débutant Kevin Magnussen (McLaren) qui signait le meilleur temps sur l’ensemble des quatre jours.
[tab:Les temps]
Les temps
Au global des quatre journées d’essais, le Danois Kevin Magnussen pointe en haut de la feuille des temps avec sa McLaren-Mercedes, avec un temps en 1:23.276, à 191,421 km/h de moyenne. Ce chrono est à rapprocher – avec des pincettes – du meilleur temps de Felipe Massa il y a un an, 1:17.879 (204,687 km/h), soit environ 5,5 secondes d’écart. Suivent Felipe Massa et Lewis Hamilton, dans un classement où 9 des 11 meilleurs temps ont été réalisés avec un moteur hybride Mercedes. Kimi Räikkönen est le premier équipé d’un propulseur Ferrari en 5ème position, l’écurie italienne étant la seule à se mêler à Mercedes dans le top 11. Le premier V6 Renault est lointain 16ème, en la personne du Suédois Marcus Ericsson, débutant chez Caterham, à près de 15 secondes de Magnussen.
Pilote | Equipe | Temps | Quand | |
---|---|---|---|---|
1 | Magnussen | McLaren-Mercedes | 1:23.276 | J3 |
2 | Massa | Williams-Mercedes | 1:23.700 | J3 |
3 | Hamilton | Mercedes | 1:23.952 | J3 |
4 | Button | McLaren-Mercedes | 1:24.165 | J2 |
5 | Räikkönen | Ferrari | 1:24.812 | J2 |
6 | Bottas | Williams-Mercedes | 1:25.344 | J2 |
7 | Alonso | Ferrari | 1:25.495 | J3 |
8 | Rosberg | Mercedes | 1:25.588 | J2 |
9 | Hülkenberg | Force India-Mercedes | 1:26.096 | J3 |
10 | Pérez | Force India-Mercedes | 1:28.376 | J2 |
11 | Juncadella | Force India-Mercedes | 1:29.457 | J4 |
12 | Vergne | Toro Rosso-Renault | 1:29.915 | J3 |
13 | Sutil | Sauber-Ferrari | 1:30.161 | J3 |
14 | Bianchi | Marussia-Ferrari | 1:32.222 | J4 |
15 | Gutiérrez | Sauber-Ferrari | 1:33.270 | J2 |
16 | Ericsson | Caterham-Renault | 1:37.975 | J2 |
17 | Vettel | Red Bull-Renault | 1:38.320 | J2 |
18 | Kobayashi | Caterham-Renault | 1:43.193 | J4 |
19 | Kvyat | Toro Rosso-Renault | 1:44.016 | J4 |
20 | Ricciardo | Red Bull-Renault | 1:45.374 | J4 |
21 | Frijns | Caterham-Renault | pas de temps | |
22 | Chilton | Marussia-Ferrari | pas de temps |
[tab:Le kilométrage]
Le kilométrage
Du côté des pilotes, Nico Rosberg a limé le bitume au point de couvrir une distance quasiment équivalente à 3 Grands Prix. Fernando Alonso a lui aussi pu rouler dans de bonnes conditions, dépassant les 750 km. Pour ce qui est des débutants, Kevin Magnussen a pu disposer d’un premier contact prolongé avec la MP4-29, accumulant plus de 700 km. En revanche, Marcus Ericsson et Daniil Kvyat, ont dû se contenter de miettes, pour cause de matériel récalcitrant.
Pilote | Equipe | Tours | Kilométrage | |
---|---|---|---|---|
1 | Rosberg | Mercedes | 188 | 832,5 |
2 | Alonso | Ferrari | 173 | 766,0 |
3 | Magnussen | McLaren-Mercedes | 162 | 717,3 |
4 | Massa | Williams-Mercedes | 133 | 588,9 |
5 | Hamilton | Mercedes | 121 | 535,8 |
6 | Sutil | Sauber-Ferrari | 103 | 456,1 |
7 | Button | McLaren-Mercedes | 83 | 367,5 |
8 | Juncadella | Force India-Mercedes | 81 | 358,7 |
9 | Raikkonen | Ferrari | 78 | 345,4 |
10 | Gutiérrez | Sauber-Ferrari | 60 | 265,7 |
11 | Kobayashi | Caterham-Renault | 54 | 239,1 |
12 | Pérez | Force India-Mercedes | 48 | 212,5 |
13 | Vergne | Toro Rosso-Renault | 45 | 199,3 |
14 | Bottas | Williams-Mercedes | 42 | 186,0 |
15 | Bianchi | Marussia-Ferrari | 25 | 110,7 |
16 | Hülkenberg | Force India-Mercedes | 17 | 75,3 |
17 | Ericsson | Caterham-Renault | 12 | 53,1 |
18 | Vettel | Red Bull-Renault | 11 | 48,7 |
19 | Frijns | Caterham-Renault | 10 | 44,3 |
20 | Ricciardo | Red Bull-Renault | 10 | 44,3 |
21 | Kvyat | Toro Rosso-Renault | 9 | 39,9 |
22 | Chilton | Marussia-Ferrari | 5 | 22,1 |
Au rayon des écuries, Mercedes est la grande gagnante avec près de 1400 km parcourus, malgré une casse d’aileron avant lors de la première journée. L’écurie allemande s’est même fendue d’une simulation de course lors du dernier jour. Suivent Ferrari et McLaren, avec environ 1100 km au compteur, et ce malgré une première journée vierge pour l’écurie britannique, suite à des problèmes électriques. Les écuries propulsées par Renault ont souffert, et notamment Red Bull, ratant la majeure partie de la première journée pour une suspension arrière mal assemblée, puis souffrant de divers problèmes autour du moteur hybride par la suite. Marussia n’a roulé que deux jours.
Équipe | Tours | Kilométrage | |
---|---|---|---|
1 | Mercedes | 309 | 1368,3 |
2 | Ferrari | 251 | 1111,4 |
3 | McLaren-Mercedes | 245 | 1084,9 |
4 | Williams-Mercedes | 175 | 774,9 |
5 | Sauber-Ferrari | 163 | 721,8 |
6 | Force India-Mercedes | 146 | 646,5 |
7 | Caterham-Renault | 76 | 336,5 |
8 | Toro Rosso-Renault | 54 | 239,1 |
9 | Marussia-Ferrari | 30 | 132,8 |
10 | Red Bull-Renault | 21 | 93,0 |
Pour ce qui est des motoristes, Mercedes s’est approchée de la barre des 4000 km, sans souci majeur autour du moteur hybride en lui-même. Ferrari, moins représentée que la marque à l’Étoile (une écurie de moins, absence de Marussia lors des deux premiers jours) accumule un total respectable de près de 2000 km. C’est en revanche beaucoup plus compliqué pour Renault, sous les 700 km – et, pour beaucoup, parcourus à vitesse modérée.
Moteur | Tours parcourus | Kilométrage | |
---|---|---|---|
1 | Mercedes | 875 | 3874,5 |
2 | Ferrari | 444 | 1966,0 |
3 | Renault | 151 | 668,6 |
[tab:Le fait marquant : Renault à la peine]
Le fait marquant : Renault à la peine
Impériale tout au long de l’ère V8, Renault débute la période V6 turbo hybride de la pire des façons avec une fiabilité désastreuse. La marque au Losange a accumulé les soucis au long des quatre jours d’essais, entre problèmes électriques et électroniques communs à toutes les équipes, et difficultés liées à l’environnement comme chez Red Bull.
Rob White, Directeur Technique adjoint de Renault Sport F1, décrit ainsi la multiplicité des problèmes qui ont touché l’Energy F1-2014 : « Il ne s’agit pas d’un composant ou d’un système en particulier mais d’un ensemble de facteurs. Plusieurs éléments ne fonctionnent pas comme prévu, notamment au niveau du contrôle et de l’utilisation des différents sous-systèmes du propulseur installé dans la voiture. »
Des soucis qui sont donc en périphérie du moteur hybride : « Nous avons connu des soucis avec un sous-système situé dans l’environnement de la Réserve d’Énergie qui ne concernait ni la batterie ni son utilisation. Il s’agissait d’un composant électronique situé au même endroit que la Réserve d’Énergie. Nous avons ensuite rencontré des problèmes avec les systèmes de contrôle de pression (boost). Ces soucis ont eu des répercussions sur les systèmes de gestion associés au moteur, qui ont ensuite provoqué des pannes mécaniques. »
Contrarié, White admet des dysfonctionnements au banc d’essais : « Nous pensions que notre configuration initiale offrait une base de travail solide à partir de laquelle nous pourrions élaborer en piste. Visiblement, ce n’était pas le cas. Nous avions mené de nombreux tests sur nos plateformes d’essais et avions rencontré très peu de problèmes. Nous savons désormais qu’il existe un écart certain entre nos prévisions et la réalité en piste. Par conséquent, nos premières impressions étaient incomplètes et erronées. […] Nous aurions dû identifier [les problèmes] et les corriger en partie à l’usine. »
En outre, Red Bull a été particulièrement impactée du fait d’une intégration – trop ? – audacieuse des composants du groupe moteur. Pourtant, Dietrich Mateschitz lui-même, le grand patron de Red Bull, s’est allié à rassurer sur le niveau de la RB10 (Adrian Newey lui assurant qu’elle était « à la pointe ») et de son écurie : « Les problèmes actuels proviennent du moteur et pas de notre équipe, qui dispose toujours du haut niveau de savoir-faire dont elle a besoin. Ces problèmes initiaux ne nous sont pas tombés dessus par surprise. Nous nous attendions à de premiers essais difficiles, et maintenant, les problèmes doivent être résolus pour Bahreïn. »
Quoi qu’il en soit, le paddock bruisse, quitte à quasiment se réjouir des problèmes de l’écurie autrichienne, comme par exemple Felipe Massa : « Au moins, ils ont quelques problèmes cette année et ne sont pas deux secondes au tour plus rapides, comme à certains moments [en 2013] ! Ils ont quelques soucis et si on ne voit pas Red Bull gagner tout le temps, ça peut être positif pour tout le monde. »
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Une émission dans laquelle nous sommes aussi revenus sur :
- La présentation de la Marussia MR03 ;
- La confirmation de l’inscription de Lotus et Marussia ;
- L’annonce officielle de l’arrivée d’Eric Boullier chez McLaren ;
- L’annonce moins officielle de la retraite de Ross Brawn ;
- Le début de la phase de réveil de Michael Schumacher ;
Selon vous, que pouvaient regarder Alonso et Räikkönen qui les faisait rire dans la vidéo de présentation de la Ferrari F14-T ?
- Le kilométrage 2014 de Red Bull (30%, 32 votes)
- Alonso qui déclare très bien s'entendre avec tous ses coéquipiers (16%, 17 votes)
- La vidéo du Grand Prix de Chine 2007 (13%, 14 votes)
- La Ferrari F14-T (11%, 12 votes)
- La nouvelle coupe de cheveux de Lewis Hamilton (10%, 11 votes)
- Une vidéo de chatons (10%, 10 votes)
- La prise de recul de Bernie Ecclestone (3%, 3 votes)
- La candidature de Stefan GP pour 2015 (2%, 2 votes)
- Le début de la saison 21 de Top Gear (2%, 2 votes)
- Les règles du Chase en NASCAR (2%, 2 votes)
105 votants
Cette émission a été enregistrée en direct le dimanche 2 février 2014 à 16h.
Salut à tous,
Ca faisait bien longtemps que j’avais pas écouter un SAV ! Ca fait plaisir 🙂
On savait que tu nous écouterais et on a soigné la présentation 🙂
On savait surtout qu’on te récupérerait avec Kobayashi !