Si la F1 nous était chantée

Il y a quelques temps, nous revenions sur les meilleurs moments de la saison 2009, et pour la SAV de la F1, un évènement aura marqué notre histoire : le retour de Schumi et la vague de chanson qui s’en est suivi.

Nous pensions alors être les seuls à avoir osé chanter sur l’univers de la F1… Quels naïfs nous faisions !

Eh oui, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, aussi incroyable que cela puisse paraître, un chanteur, un vrai (quoique) a osé, un jour, parler de F1 dans une de ses chansons.

Alors, attention, ne commencez pas à imaginer des trucs subtils comme Johnny chantant Quoi ma gueule en référence à Niki Lauda, ou encore Nicoletta rendant hommage à Senna dans Il est mort le soleil !  Non, non, il s’agit d’une vraie chanson, consacrée pour de vrai à un pilote de F1.

C’est en 1985 qu’Anne-Marie Gaspard et Claude Barzotti écrivent à quatre-mains cette chanson intitulée Si tu savais Nelson Piquet qu’interprète celui qui entonnait être rital et le rester.

À savourer, donc !

Mais – eh oui, parce qu’il y a un « mais » – il s’avère, après quelques recherches que Claude Barzotti ne fut pas un pionnier du genre puisque Georges Harrison himself (ex-Beatles s’il vous plait) s’était déjà penché en chanson sur l’univers de la Formule Un.

En 1977, en effet, le britannique suit de près le Grand Cirque de la F1 et côtoyé les plus grands pilotes de l’époque. Cette proximité l’inspire et il écrit une chanson dont le titre – Faster – est lui-même inspiré du titre du livre de Jackie Stewart : Faster : journal d’un pilote. La chanson intègre d’ailleurs des ambiances sonores du Grand Prix de Grande-Bretagne 1978.

Cette chanson s’adresse bien évidement à tous les pilotes de F1 et est d’ailleurs dédié au Grand Cirque de la F1 ainsi qu’à Ronnie Peterson, décédé le 11 septembre 1978.

C’est aussi une chanson marqué par un contexte dramatique. Harrison était ami avec Jacky Stewart, alors très concerné par les questions de sécurité, il a côtoyé Niki Lauda juste après son terrible accident et a aussi été très proche de Ronnie Peterson. Cette chanson magnifie certes le courage des pilotes mais évoque aussi le danger de ce sport, avec notamment ce vers : « His wife held back her fears », « Sa femme étouffa ses peurs ».

On pourrait donc dire que Faster de Georges Harrison est l’équivalent musical de ce qu’est « Grand Prix » au cinéma.

Chose a life in circuses
Jumped into the deepest end
Pushing himself to all extremes
Made it – people became his friend.

Now they stood and noticed him
Wanted to be part of it
Pulled out some poor machinery
So he worked ’til the pieces fit.

The people were intrigued
His wife held back her fears
The headlines gave acclaim
He’d realized their dreams.

Faster than a bullet from a gun
He is faster than everyone
Quicker than the blinking of an eye
Like a flash you could miss him going by
No one knows quite how he does it but it’s true they say
He’s the master of going faster.

Now he moved into the space
That the special people share
Right on the edge of do or die
Where there is nothing left to spare.

Still the crowds came pouring in
Some had hoped to see him fail
Filling their hearts with jealousies
Crazy people with love so frail.

The people were intrigued
His wife held back her fears
The headlines gave acclaim
He’d realized their dreams.

Faster than a bullet from a gun
He is faster than everyone
Quicker than the blinking of an eye
Like a flash you could miss him going by
No one knows quite how he does it but it’s true they say
He’s the master of going faster.

No need to wonder why
His wife held back her fears
So few have even tried
To realize their dreams.
Faster than a bullet…